L’Aveyron a été reconnu au titre des calamités, suite à la sécheresse qui a sévi l'hiver et au printemps derniers. A ce titre, une procédure d'indemnisation a été mise en place, pour les éleveurs touchés. 1579 demandeurs ont à ce jour, vu leur demande aboutir et un premier acompte leur est parvenu. Mais le calcul de cette indemnisation n'est pas si simple à comprendre...
Le nombre de dossiers est encore provisoire, car suite à des visites de terrain, le taux de perte définitif sur les récoltes de fourrage doit être fixé. Les procédures ont débuté relativement tôt et il existe une réelle volonté d'efficacité et de collaboration dans la procédure mise en place. Mais le mode de calcul de cette indemnité est complexe et laborieux, de telle sorte que de nombreux éleveurs gravement impactés par la sécheresse, ne comprennent pas pourquoi ils se retrouvent en dessous du seuil fatidique des 13 % de perte de produit brut. Le processus de décision et de réajustement est par ailleurs assez lourd, tant au niveau humain que financier : réunions techniques, expertises de terrain, etc., qui demandent autant de temps consacré aux agriculteurs bénévoles y participant.
Aussi, afin que l'évaluation des conséquences de la sécheresse soit plus juste, la CR12 souhaiterait que le mode de calcul soit revu et fortement simplifié, notamment le nombre de curseurs utilisés pour déterminer le nombre de bénéficiaires en fonction des enveloppes disponibles. La valeur financière de l’unité fourragère, prise en compte dans ce calcul et étonnamment figée depuis de nombreuses années, doit, de plus, être réévaluée pour coller au mieux aux prix des achats extérieurs de nourriture que doivent effectuer les éleveurs pour nourrir leur cheptel.
Et sur certaines zones, la pluviométrie quasi nulle depuis deux trimestres ne peut qu'amplifier notre inquiétude quant au futur des éleveurs...
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