Considérées comme « exceptionnelles » par l’ONCFS, les attaques de vautours se produisent pourtant quasiment chaque semaine dans les Pyrénées. Cette semaine, un veau du troupeau de Yann de Kerimel, président de la Coordination Rurale 09, a été dévoré par les vautours. Se pose la question de savoir s’il s’agit d’une prédation post mortem ou d’une attaque. Dans le cas présent, le veau était en parfaite santé et galopait normalement quelques heures avant de retrouver son cadavre. Ils sont à ce jour plus de 1 500 nicheurs dans les Pyrénées alors que l’espèce ne comptait qu’une dizaine de couples dans les années 70. Ce qui fait dire à Yann de Kerimel que « les vautours ne sont plus en effectif réduit, il faut vraiment revoir le principe d’espèce protégée et permettre aux éleveurs de protéger leurs troupeaux et d’effaroucher par des tirs de défense. Il faudrait également envisager de réguler l'espèce mais surtout se poser la question de savoir pourquoi les vautours viennent en plaine et attaquent ? ». Alors que le discours officiel est de ne pas parler d’attaques mais « d’interactions avec d’autres animaux », la Coordination Rurale de l’Ariège souhaite rappeler que derrière chaque attaque il y a pour l’éleveur l’image d’une carcasse, le choc d’un travail saccagé et enfin le sentiment d’abandon de la part des services publics.

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