Le Conseil de bassin viticole s'est tenu lundi 11 juillet 2016 à Montpellier en présence du préfet de région et de la présidente du conseil régional.

Le marché

Globalement, le marché se porte bien. Les stocks se sont bien reconstitués et sont ainsi passés de quelques semaines à plus de 6 mois. A noter cependant, que les chiffres présentés sont arrêtés en mars 2016 : il est donc difficile de se faire une idée sans avoir des chiffres plus récents. La récolte étant importante, les quantités de vins certifiés ont augmenté.

Les autorisations de plantation

Les autorisations de plantation font face à de nombreuses demandes, d'autant que certains viticulteurs ont encore en portefeuille des anciens droits de plantation qu'ils vont pouvoir transformer en autorisations. La Coordination Rurale a ainsi abordé le problème de la délocalisation des autorisations de plantation. En effet, nous constatons que certains viticulteurs achètent des vignobles là où les appellations sont les moins chères, parfois même dans un autre bassin viticole, puis achètent des champs à proximité de leur exploitation et transfèrent les autorisations sur ces nouvelles parcelles. On assiste ainsi à des transferts d'autorisation d'un bassin à un autre ou au sein du même bassin. Sur le long terme, cette pratique risque de déséquilibrer l'offre et d'aboutir à un effondrement du marché. Face à cette menace, la seule option pour FranceAgriMer est de supprimer les aides à la plantation : une moindre mesure qui ne résoudra rien !

Terre du Midi

En ce qui concerne la segmentation de l'offre, le projet d'IGP Terre du Midi a été présenté : il serait un segment complémentaire à l'offre déjà existante. Cependant, même si Terre du Midi ne souhaite pas apposer la mention de cépage, cet IGP pourra en faire la demande ultérieurement, ce qui présente un risque. C’est pourquoi, le préfet a indiqué vouloir étudier le dossier plus en détail.

Traitements phytos

Les traitements phytosanitaires sont au cœur de diverses polémiques, et pour cause, de nombreuses émissions à scandale s'emparent de ce sujet pour jeter le trouble sur la profession agricole. La CR s'est exprimée pour dénoncer l’acharnement du lobby environnementaliste auquel les viticulteurs doivent faire face. Aujourd’hui, les agriculteurs se sentent bien seuls pour défendre leur profession et ce, alors que l’État valide pourtant l'utilisation des produits. Et alors qu’elles ont des budgets publicitaires conséquents, les firmes qui les commercialisent ne communiquent nullement sur leur innocuité… S'il est avéré que ces produits sont toxiques, alors il est de la responsabilité de l’État de les interdire. Mais il serait alors également nécessaire d’interdire la vente en France des vins étrangers qui ne respectent pas notre réglementation en matière de produits phytopharmaceutiques !

L'urbanisation des terres agricoles

Dernier point abordé lors de la réunion : l'urbanisation, qui gagne du terrain vers l'espace rural. Pour la CR c'est aux constructeurs de prendre leurs responsabilités en appliquant les mesures de protection préconisées (bandes tampons, haies…) et non pas à l'agriculteur en place. Un projet de regroupement des bassins viticoles Languedoc-Roussillon et Sud-Ouest est en pourparlers : la CR s'y oppose. Les 2 bassins comportant leurs spécificités propres, cela ne générera qu'une strate supplémentaire, comme ce type de regroupement a été le cas dans plusieurs organismes.

Olivier Duchamp, représentant de la CR au Conseil de bassin viticole Languedoc-Roussillon    

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