Cela fait maintenant des années que la Coordination Rurale de la Haute-Marne lutte pour que la présence du loup soit reconnue en Haute-Marne. À force de persévérance, la CR 52 réussira à avoir gain de cause en 2021. Il reste cependant beaucoup à faire pour endiguer ce fléau, difficile à supporter pour les éleveurs.

Un chemin difficile jusqu’à la reconnaissance du loup

C’est en 2013 qu’Arnaud Buat, président de la Coordination Rurale de la Haute-Marne, a constaté pour la première fois une attaque sur son troupeau. Des traces laissant présumer de la présence du loup ont par ailleurs été retrouvées sur place. C’est alors que la CR commence donc à se battre pour faire reconnaître l’implication du grand prédateur dans cette attaque. Le verdict de l’Office Française de la Biodiversité est pourtant tout autre. Pour ce service de l’État, le loup n’est pas présent en Haute-Marne et n’est donc pas le responsable, mais c’est le chien du propriétaire qui a attaqué le troupeau.

Les années ont passé, et la présence du loup n’a jamais été reconnue officiellement en Haute-Marne. Mais en 2020, de nombreux élevages ont été touchés par des attaques, laissant présumer la présence du loup. Malgré la mobilisation de la Coordination Rurale de la Haute-Marne pour demander la reconnaissance du loup, il y a eu peu d’avancée dans un premier temps. Lors de l’arrivée du nouveau préfet de la Haute-Marne dans le courant de l’année, la CR 52 a continué de communiquer sur la problématique du loup et notamment sur la difficulté des éleveurs de se faire indemniser. Le préfet décide alors dès son arrivée de prendre ce dossier au sérieux. La cellule de veille pour le loup, qui devait voir le jour, est effectivement mise en place. La CR 52 y siège par ailleurs avec son référent loup, Dominique Muller. Des pièges photographiques prenant en photo le loup permettent ainsi aussi une reconnaissance officielle de la présence du prédateur dans le département.

Clôture loup CR 52 Clôture de protection contre le loup installée en Haute-Marne  

La CR 52 souhaite donc remercier le préfet de la Haute-Marne, Joseph Zimet, qui, dès son entrée en poste a été à notre écoute sur ce dossier. La CR 52 salue aussi le travail des lieutenants de louveterie qui est essentiel pour protéger les élevages des prédations du loup ainsi que le Directeur de la DDT 52, Xavier Logerot, fortement impliqué dans ce dossier.

La reconnaissance du loup n’est que la première étape

Même si la reconnaissance du loup est une première victoire, la CR 52 est restée mobilisée au sein de la cellule de veille du loup pour faire des propositions afin de défendre les éleveurs. Elle a ainsi participé à l’élaboration des cerclages des zones de présence du loup dans le département, permettant aux éleveurs de pouvoir faire des demandes d’investissements pour protéger leur élevage. Dominique Muller a par ailleurs accueilli le préfet sur son exploitation pour lui montrer comment étaient mis en place ces moyens de protection.

La Coordination Rurale de la Haute-Marne demande d’aller plus loin

Même si des avancées ont été réalisées sur ce dossier, il reste encore fort à faire pour protéger les éleveurs de ce prédateur.

La CR 52 demande donc, comme cela a été annoncé, que le réseau de sentinelles permettant d’informer les éleveurs de la présence du loup dans un secteur soit rapidement opérationnel et que surtout, le plus grand nombre d’éleveurs aient accès à ce réseau pour qu’il soit le plus efficace possible.

De plus, trop de fois encore, la nature exacte de l’animal responsable de ces attaques n’est pas confirmée officiellement par l’Office Française de la Biodiversité. C’est pourquoi nous faisons la demande de la mise en place systématique de prélèvements ADN lors d’une attaque d’un troupeau avec l’obligation de publier les résultats ADN déterminant quel animal est à l’origine de l’attaque afin de confirmer publiquement que le loup est bien responsable.

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