Alors que « la directive nitrate » impose des contraintes de production lourdes aux agriculteurs, la Coordination Rurale d'Ile de France considère qu'il est temps d'analyser la situation. Assurer la protection des français contre des produits toxiques est louable, mais doit-on qualifier de la sorte les nitrates ? Plusieurs colloques internationaux, et notamment celui qui s'est déroulé à la Pitié Salpétrière en mars dernier, sous la présidence du professeur Chistian Cabrol, sont unanimes pour dénoncer la cabale qui est menée contre les nitrates ou les nitrites. Au contraire du message qui est régulièrement communiqué, la toxicité des nitrates est très loin d'être avérée. Dans certains cas, leur carence peut même entraîner des déficiences. Pour produire des denrées de qualité, les agriculteurs sont amenés à utiliser des fertilisants azotés. Même si ceux-ci, épandus en grande quantité, peuvent être toxiques, il n'en demeure pas moins que leur usage est indispensable dans une agriculture de qualité. Les meuniers et semouliers sont exigeants sur les taux de protéines des blés qui constituent la matière première des farines, semoules et pâtes. Ces taux de protéines ne peuvent être obtenus qu'avec des apports azotés suffisants. Gardons nous de rentrer dans le débat scientifique, mais il apparaît de plus en plus que le discours sur les nitrates apparaît de plus en plus empreint de subjectivité. Le lobbying qui est savamment entretenu par le secteur des eaux minérales devient, pour nous agriculteurs, totalement invivable. Plus d'information sur cette page. Patrick CLOGENSON, président de la Coordination Rurale de Seine-et-Marne

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