Dans les Hauts-de-France, plusieurs contrôles par satellite ont eu lieu et les premiers retours sont aberrants !
Dès le mois de juillet, les agriculteurs ont informé les DDT que les couverts végétaux de type CIPAN ne lèveraient pas compte tenu des conditions climatiques particulières et après une analyse visuelle de leurs sols. Il leur a été répondu, contre toute logique, qu’il fallait tout de même les semer !
Comme le bon sens paysan l’avait anticipé, un certain nombre de CIPAN n’ont pas levé...
Suite à des contrôles par satellite, qui ne sont pas suspendus malgré la crise sanitaire (contrairement à d’autres milieux professionnels), les agriculteurs ont été avertis qu’ils recevraient des pénalités car il n’y avait pas de couvert végétal. Face à cette nouvelle aberration, les paysans ont vivement protesté, ils ont averti que les semis avaient été faits, mais qu’ils n’avaient pas la main sur le climat ! On leur a rétorqué qu’il était de leur responsabilité de prévenir, avant que les contrôles ne soit effectués, de la non levée de leurs couverts…
Jusqu’à quand va-t-on accepter ce traitement ? Le contrôle par satellite permet de faciliter le travail du contrôleur, très bien, mais qu’en est-il du travail du paysan ?
On utilise des satellites, mais paradoxalement, les contrôles sont de plus en plus déconnectés de notre travail et de la réalité du terrain ! Il est urgent de remettre du bon sens dans ces contrôles.
Julien Denormandie, ministre de l'Agriculture, promettait « le droit à l’erreur » et cela fait des années que l’on nous parle de simplification administrative. Où sont donc passés ces grands principes ?
Carlos Descamps, Président de la Coordination Rurale du Nord (59)
