En raison de la météo, la culture de lin est mise à rude épreuve cette année. Les lins sont plus courts et de nombreuses parcelles sont non valorisables. Même si une demande de reconnaissance a été formulée auprès des préfets départementaux, la Coordination Rurale souhaite rappeler quelques éléments. Cela concerne aussi bien les agriculteurs assurés que les non assurés.

 

Évaluation de la parcelle, avec le teilleur, pour savoir s’il est récoltable ou non

En dessous de 45-50 cm, le lin est le plus souvent non transformable. Les parcelles limites et/ou hétérogènes sont un facteur de surcoût au teillage. Au vu de la conjoncture actuelle, il est souhaitable de récolter autant que possible en situation limite. C’est surtout important si vous n’êtes pas assuré, car seul le dispositif du Fonds de solidarité national pourra intervenir pour les pertes au-delà de 50 %.

 

Pour les agriculteurs ayant contracté une assurance multirisque climatique

Afin d’avoir une évaluation et déclaration de sinistre, il faut contacter l’expert d’assurance avant de toucher la parcelle. L’assurance prendra en charge de l’indemnisation, franchise déduite, mais aussi du versement de l’indemnité de solidarité nationale.
Lorsque la parcelle est récoltable, l’évaluation complète devra attendre le teillage et le résultat en fibres longues. L’intégralité des pertes au-delà de votre franchise sera indemnisée sur la base du rendement assuré, par l’assureur puis à 90 % par le Fonds de solidarité national au-delà de 50 % de pertes.
Lorsque la parcelle est non récoltable, de la même manière, l’indemnisation sera complète à l’exception de la franchise, mais aussi des frais de récolte non engagés.

 

Pour les agriculteurs non assurés

Pour prétendre à l’indemnisation de solidarité nationale, il faut se signaler auprès de la DDT du siège de l’exploitation. Une enquête terrain sera réalisée par un expert indépendant. Il est important de ne pas toucher la parcelle avant récolte ou destruction. Au-delà des pertes de 50 %, l’indemnisation sera de 45 %.

 

Gestion technique et réglementaire de la parcelle non récoltable

Après constat, il est préférable de privilégier la destruction simple et de signaler un accident de culture sur Télépac, la culture conserve toute son éligibilité dont les écorégimes, dès lors qu’elle avait pu lever. Le risque sanitaire est trop important si la culture reste en place durant l’été. Le plus raisonnable afin de minimiser le coût est la destruction mixte, chimique et mécanique.

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