Suite à la lecture du courrier envoyé par la Confédération nationale des Bouchers Charcutiers Traiteurs au Ministre de l’Intérieur au sujet des conséquences de la surmédiatisation du mode de vie des végans, et des attaques qu’ont récemment subit certains de leurs confrères, la Coordination Rurale a souhaité leur apporter son soutien.
La Coordination Rurale, 2ème syndicat agricole, s’inquiète des attaques portées contre le métier d’éleveur, mais également contre les bouchers-charcutiers-traiteurs qui mettent en valeur la viande de leurs animaux élevés avec passion.
Nous ne dénonçons pas le végétarisme en tant que tel : chacun est libre de choisir le régime alimentaire qu’il souhaite pour lui-même. Mais le prosélytisme orchestré autour du véganisme n’est pas acceptable. La majorité des Français mangent de la viande, l’apprécient et entendent continuer à le faire. Les éleveurs travaillent au quotidien avec leurs animaux, et les respectent en appliquant scrupuleusement les normes européennes et françaises.
Des abus existent dans certains abattoirs et nous les dénonçons. Mais ces abus ne représentent pas l’ensemble des situations ni l’ensemble de la production. Les associations qui prônent l’arrêt complet de l’élevage se trompent de combat. Car celles-ci (L214 ; 269Life entre autres) ne militent pas « seulement » pour le bien-être animal (préoccupation que nous, éleveurs, partageons), mais aussi et surtout pour la fermeture des abattoirs et l’abolition de l’élevage ! Abolir l’élevage, c’est condamner les éleveurs, les paysages, mais aussi toutes les filières qui en découlent, dont les artisans des métiers de bouche qui font la renommée de la France sur le plan gastronomique : les bouchers-charcutiers-traiteurs, mais aussi leurs collègues poissonniers, et même les pâtissiers qui utilisent des œufs, du lait, du miel...
C’est tout un pan de notre économie, de notre culture, qui est en danger.
