Le 21 Septembre 2017, l’accord de libre-échange avec le Canada (CETA) est entré en vigueur de façon provisoire, sans avoir été ratifié par les parlements nationaux.

Avec sa possible ratification, ce traité risque d’entraîner une véritable catastrophe économique et sociale chez les éleveurs français et européens. Il prévoit l’importation de 85 000 tonnes de viande porcine et de 65 000 tonnes de bœuf supplémentaires, faisant peser un grave risque d’effondrement des cours aux conséquences dramatiques, non seulement pour les éleveurs mais aussi pour les producteurs de céréales européens.

Les différences de standards sanitaires imposés en Europe et ceux en vigueur au Canada, notamment sur les hormones de croissance, posent par ailleurs de graves interrogations. Et puis, quelle est la cohérence de la ratification d’un tel accord à l’heure où sont mis en avant des objectifs de montée en gamme et d’agriculture de proximité avec les États généraux de l’alimentation ?

De plus, favoriser les échanges transatlantiques, et donc le recours accru à des moyens de transports très polluants, ne participe pas d’une quelconque volonté d’agir pour la protection du climat.

L’élevage français entretient 13 millions d’hectares de prairies naturelles, sans parler des apports inestimables en terme d’emplois (600 000 ETP), de fertilité des sols et de la biodiversité.

Tous ces atouts sont en sursis, menacés par les traités de libre-échange. Mais les députés ont le pouvoir de limiter cet impact en s’opposant au CETA

En effet, le ministre de l’Agriculture a indiqué que l’autorisation de ratification de cet accord serait soumis au Parlement durant l’été.

Aussi, les syndicats départementaux Coordination Rurale du Grand Est ont invité les députés à manifester leur soutien à l’égard des éleveurs français, qui en ont plus que jamais besoin, en leur proposant de signer un engagement moral contre la ratification du CETA.

Dans la même catégorie

Grand-Est
Grand-Est
Grand-Est
Grand-Est