La période de présence obligatoire pour les surfaces portant des cultures dérobées ou à culture végétale ensemencée ou en mélange est fixée au 6 août en Meuse.

Des semis en pleine sécheresse...

Comme presque chaque année, à cette période, il fait chaud et sec. Normal, c’est l’été, et heureusement, sinon nous ne pourrions pas moissonner… En revanche, pour semer et espérer une levée, la période ne s’y prête pas.

Pourtant, les cultures dérobées sont à mettre en place au plus tard au 6 août dans notre département. Celles-ci ont pourtant un intérêt, si les graines germent ! Pourquoi fixer des dates limites d’implantation, alors que les conditions météorologiques ne sont pas prévisibles à long terme… ?

… un non sens agronomique, économique et environnemental

Imposer de semer en pleine sécheresse est un non-sens :
  • au plan agronomique : les graines ne lèveront pas, ou alors en plein milieu des cultures de l’année prochaine ;
  • au plan économique : semer, c’est acheter de la semence, sortir du matériel et y consacrer du temps. Pour un résultat nul à très faible, c’est de l’argent gaspillé ;
  • au plan environnemental : semer en pleine sécheresse, c’est une opération avec un bilan carbone très mauvais.

Les paysans vont donc engager des frais pour semer des graines qui ne lèveront pas, dans le seul but d’être en règle vis-à-vis d’un éventuel contrôle…

Cessons de mettre des barrières, des normes et des dates en déconnexion avec les réalités du terrain. Faisons confiance aux paysans pour gérer leurs fermes avec bon sens.

Compte-tenu de ces conditions météorologiques exceptionnelles, la CR55 demande à Mme la Préfète une dérogation à l’obligation d’implanter des cultures dérobées, ainsi que l’autorisation de faucher les jachères sans que cela ne soit décompté des SIE.

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