Tout dernièrement, j'ai assisté à une réunion de la section laitière de la FDSEA 67 à la Chambre d'Agriculture du Bas-Rhin. Patrick Ramet, trésorier de la FNPL, était invité pour parler de la contractualisation. A ce projet, je n'ai trouvé aucun argument qui puisse redonner du pouvoir au producteur.
Mais le clou de la soirée était l'intervention du président d'Alsace Lait. Ce monsieur, soutenu d'après lui par son Conseil d'Administration, veut investir pour augmenter les capacités de transformation de l'usine pour atteindre à l'horizon 2019 la capacité de 190 millions de litres (au lieu d'environ 130 millions actuellement).
Dans cette optique, il a demandé que la FNPL soutienne ce projet et laisse les producteurs d'Alsace Lait augmenter leur production malgré les quotas. Un refus catégorique de Patrick Ramet ne s'est pas fait attendre car ce que l'on donne aux uns doit être pris aux autres, et ce que l'on accorderait à l'un pourquoi ne pas l'accorder à d'autres ?
Ce même président d'Alsace Lait avait déjà exaspéré un certain nombre de producteurs en 2008 en leur disant que s'ils ne savaient pas produire du lait à 30 cts/L, ils devaient changer de métier.
Et là, il encourage les producteurs à investir pour produire plus car il veut conquérir les marchés !!
Rappelons qu'il est lui-même producteur de lait... mais nous représente-t-il encore ?
Germain Krantz
