La Coordination Rurale 54 tire la sonnette d’alarme à propos du projet européen de suppression des droits de plantation. Afin de défendre ce système de régulation nécessaire au bon fonctionnement de la viticulture française, la CR54 a déposé une motion au Président de la Chambre d'Agriculture de Meurthe et Moselle, afin qu’elle soit soumise au vote lors de la prochaine session.

Viticulture : suppression des droits de plantation

Jusqu’ici l’Union européenne gère son potentiel de production viticole par les droits de plantation. La Commission Européenne a décidé que ce système devait être supprimé : la fin des droits de plantation est programmée au 1er janvier 2016.

La plantation de vignes sera possible partout en France et en Europe, ce qui créera fatalement des vignobles industriels, face auxquels la viticulture traditionnelle ne pourra plus être concurrente.

Des conséquences désastreuses

En France, la superficie apte à la plantation de vignes est très importante, y compris au sein de nombreuses zones délimitées d’AOC. Rappelons que la Meurthe-et-Moselle compte une zone viticole AOC, celle des côtes de Toul. La disparition de ce puissant mécanisme de régulation génèrera inévitablement l’accroissement du vignoble des pays viticoles européens. Les conséquences seront désastreuses : extension du vignoble français sans gains de qualité ; risque de détournement de notoriété, avec des plantations qui pourraient être effectuées à proximité des aires des appellations !

Les propositions de la CR

La CR est persuadée qu’une régulation du potentiel de plantation n’est pas incompatible avec la compétitivité de la viticulture française et que cette régulation constitue le meilleur système de gestion du potentiel de production pour répondre aux problématiques de désorganisation des marchés. La CR propose de s’opposer à la libéralisation des droits de plantation afin de préserver la viticulture traditionnelle. Elle a diffusé une pétition « Mobilisation pour sauver nos droits de plantation » (à signer sur www.coordinationrurale.fr).

Maintien de la TVA à 5,5% dans la filière équine

A l'occasion de cette session de Chambre d'Agriculture, la CR54 déposera une 2ème motion, pour le maintien de la TVA à 5,5% dans la filière équine.

Le taux réduit de TVA est en effet, synonyme d'économie et d'emplois directs et indirects, mais aussi de valorisation et d'animation des territoires ruraux et périurbains. Il a également largement participé à la démocratisation de l'équitation.

La CR demande donc que le cheval et les activités équestres qui en découlent soient traitées comme toutes les autres productions agricoles.

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