Vendredi 18 mars, M. Bigard Frédéric (Président de la CR52), en coopération avec M. HOFFMANN Cyril (Président de la CR21), a rédigé une lettre à l'attention de Mme SOULIMAN Françoise, Préfet de la Haute-marne. Le résumé ci-dessous.

Après la réunion d'information au sujet du Parc naturel des forêts entre Champagne et Bourgogne très rapidement programmée du jeudi 10 mars 2015 à Chaumont, par madame Le Préfet, la CR08 et la CR21 ont souhaité répondre au préfet.

L'objet de la lettre portait sur une réflexion des fonctions de la Coordination Rurale au sein du futur Parc national des forêts de Champagne et Bourgogne. « Nous ne pouvons qu’être d’accord avec vous lorsque vous affirmez que : 'le parc ne se fera pas les uns contre les autres, mais ensemble' ».

Les deux syndicats, conscients de l'important travail engendré par la création d'un tel projet, ont tout d'abord reconnu leur implication dans la réussite de ce parc, qui doit être le travail de tous les acteurs en coopération. Et pour ce faire, il est primordial que chaque acteur soit efficacement représenté et entendu. Or, « alors que le monde agricole est un acteur majeur de nos écosystèmes ruraux, il est aujourd’hui sous-représenté dans le GIP (Groupement d'Intêret Public). Il ne compte en effet qu’une trentaine de voix, dont seulement deux pour notre syndicat qui fédère pourtant 20% des agriculteurs. » ajoute M. Bigard.

Les présidents ont ensuite rappelé au préfet les principales revendications que les syndicats de la Coordination Rurale 52 et 21désirent porté en ce qui concerne le futur Parc:

  • La constitution du coeur du parc doit se composé exclusivement de forêts domaniales, concédées sur base de volontariat des propriétaires forestiers privés actuels, auxquels seront attribués les droits de vote correspondants ;
  • La représentativité doit être revue et les exploitants concernés identifiés ;
  • Les mesures environnementales doivent être maniées avec prudence compte tenu des dernières préconisations de la PAC ;
  • Le réaménagement et l’embellissement du territoire, l’élagage des bordures, la mise en valeur des sources ou petites rivières doivent être menés à bien ou poursuivis.

Deuxième point des plus importants : la question des prédateurs et notamment du loup. Alors que le département de la Haute-Marne, classé orange par l'Observatoire du Loup (Orange: Départements sous flux de dispersion permanent - Départements où le canidé est établi et se reproduit), a subi plusieurs attaques depuis 2013, faisant au total près de 150 victimes constatées en Haute-Marne, et une vingtaine pour la Côte d'Or (selon les données de la DDT(M) DREAL Rhône-Alpes).

Les deux syndicats CR ont exprimé leur désaccord sur les point suivants : l’agropastoralisme et la défense des grands prédateurs  (loups, lynx, ours…). « Si vous voulez nous les imposer, nous mettrons tout en œuvre pour exprimer notre totale opposition au projet. »

Enfin, ils ont soulevé une question au préfet : Quelle sera les compensions qui pourront être apportées vis à vis des nouvelles contraintes engendrées, de même que sur les marges de liberté des petits propriétaires une fois dans le cœur du parc ?

Dans l'attente de la réponse de Madame Le Préfet, la Coordination Rurale 52 et 21 souhaitent soutenir l'ensemble des agriculteurs des départements de la Haute-Marne et de la Côte d'Or, concernés par le futur parc naturel et travailler ensemble dans l'intérêt général.

 

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