La pérennisation de La Poste, un exemple que n’a pas suivi la filière laitière

Comparer l’évolution du prix du timbre et celle du lait, telle était l’idée de Jean-Marcel Buat, jeune agriculteur de la Coordination Rurale de la Haute-Marne.

Dans une publication Facebook qui a rencontré un franc succès, il a en effet mis en parallèle le prix du timbre, qui est passé en 40 ans de 30 centimes à 1,08 € dans le but de pérenniser le service de La Poste, et le prix d’un litre de lait, qui, lui, est passé de 0,30 centimes à 0,32 centimes en 2020. Force de constater que le prix du lait est resté stable et qu’il n’y a donc eu quasiment aucun changement, contrairement à l’envolée du prix du timbre.

Des situations qui se tendent dans les exploitations laitières

De plus en plus d’éleveurs font le même constat : Si le prix du lait ne varie pas, celui de l’alimentation pour les animaux explose suite aux sécheresses à répétition que nous avons subies. Le coût des charges n’est alors plus couvert par les revenus de la production, forçant bon nombre d’éleveurs à mettre la clé sous la porte ou à réorienter leur atelier laitier. Pourtant, les coopératives laitières et la grande distribution ne semblent pas vouloir résoudre ce problème.

Des prix rémunérateurs pour la sauvegarde d’une filière

Cependant, comme pour La Poste, la pérennisation de la filière laitière ne pourra passer que par des prix rémunérateurs. C’est à ce titre que la Coordination Rurale de la Haute-Marne continue de lutter pour que la profession laitière fixe un prix décent du lait. Le prix du lait payé à l’éleveur défendu par la Coordination Rurale est de 450€/1000L. Seul ce prix permettra aux professionnels de la filière lait d’avoir un chiffre d’affaires permettant de couvrir leurs charges, tout en s’assurant de pouvoir se dégager un revenu à la hauteur de leur travail.

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