Le Président de la Coordination Rurale de la Haute-Marne, Arnaud Buat, a été à la rencontre d’un éleveur de mouton, Monsieur Philippe Dumay, qui possède un troupeau de 120 brebis sur la commune de Noncourt-sur-le-Rongeant. Il fait partie de la liste grandissante des victimes du « Grand Canidé » en Haute-Marne.

Il lui a fait part de son découragement après avoir subi la semaine dernière en pleine journée une attaque d’un prédateur qui a provoqué la mort de cinq brebis de son troupeau. Les bêtes ont été prises au cou et égorgées.

L’identité de l’animal toujours inconnue

L’Office National de la Biodiversité (OFB) s’est bien déplacé sur les lieux pour analyser les traces de l’attaque et dresser un constat, mais l’identité de l’auteur des attaques n’est pas clairement établie, malgré la suspicion portée sur le loup. Comme pour toutes les autres attaques, on ne dit pas clairement si le loup est responsable ou non.

Pour l’éleveur, bon nombre d’éleveurs du département ressentent de l’impuissance. Les éleveurs ont plutôt l’impression de nourrir un élevage de loups plutôt que de pratiquer le métier d’éleveur ovin. S’ajoute à cela le désintéressement des politiques qui, au lieu de se positionner sur ce sujet, préfèrent signer des traités de libre-échange avec la Nouvelle-Zélande pour faire venir de la viande ovine de l’autre bout du monde sur notre territoire. À croire qu’ils ont déjà décidé de laisser tomber l’élevage ovin français.

Une filière qui se sent délaissée

Monsieur Philippe Dumay (Haute-Marne) après une attaque de loup

Pour le président de la CR 52, il faut que la situation soit prise au sérieux : « Depuis le début de l’année, ce sont 18 brebis qui ont été tuées en Haute-Marne par ce que l’on appelle un grand canidé. Il faut que l’OFB annonce clairement l’identité de l’animal pour qu’il n’y ait plus de doute possible sur le fait qu’on a affaire à un loup et pour qu’enfin des mesures soient prises en conséquence ».

Il est aussi important de rappeler que le marché ovin est porteur en France et qu’il y a une véritable demande. En effet, la France ne couvre que 40 % de ses besoins. Au niveau du département, il y a une coopérative ovine qui fonctionne depuis plusieurs années, Cobevim, et qui est à la recherche de nouveaux éleveurs.

Mais avec le Loup, comment la France pourra-t-elle renouveler les générations d’éleveurs ?

Aujourd’hui, Monsieur Philippe Demay est désespéré, la faute au grand méchant loup.

Tant que la situation perdurera, Philippe Dumay comme d’autres éleveurs devra subir ces attaques qui mettent en péril son exploitation.

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