Le vendredi 3 février 2017, la Coordination Rurale de la Haute-Marne a tenu son Assemblée Générale (extraordinaire et ordinaire) à Chaumont. Le président, Frédéric BIGARD, a ouvert la réunion par l'approbation des nouveaux statuts du syndicat, suivis de la partie statutaire. Puis la réunion s'est poursuivie par un débat autour du discours du président, évoquant notamment la crise agricole.

Nouvelle année

L’année 2016 a été une année catastrophe du point de vue des quantités, de la qualité et des prix ; et ce, pour l’ensemble des professionnels de l’agriculture.

Mais la nature est bien faite et la nouvelle année s’annoncerait propice avec un hiver froid et des élections de nouveaux politiques bien-pensants, aux promesses débordantes pour une société nouvelle avec un revenu minimum pour tous.

Agriculture en crise

En revanche, un état qui n’a pas les capacités à gérer les crises est un état faible et défaillant. La dernière crise porcine en est un aperçu. La libération des quotas laitiers a entraîné la faillite de nos producteurs laitiers; à charge le libre-échange!

La défense systématique du consommateur a ses limites :

- les dépenses alimentaires ne représentent qu’entre 3 et 4 % du budget du consommateur lié à la production

- Les hausses de prix de nos denrées alimentaires passent inaperçues: la preuve en est que nos prix baissent et ceux des rayonnages des grandes surfaces ne bougent pas; où va la différence?

Les contraintes environnementales sont gérées par l’Europe et amplifiées par la France; à croire que nous avons moins d’aptitudes à utiliser et à respecter les normes des produits phytosanitaires.

Banques

Suite aux années calamiteuses que nous venons de subir, des assurances récoltes n’auraient pas suffi à garantir nos revenus. Effectivement, en opérant des abattements de 30%, les assureurs sont plus sûrs d’assurer leurs arrières.

Cette année les banques mutualistes ont mis la main à la poche avec des prêts à court et moyen terme de 40 000 euros maxi aux taux de 1% et 0.75% pour les jeunes installés; « ça nous coûte ! » fait remarquer d’un président de banque...

Mouvements végans

Les mouvements de «végans» et «anti-spécistes» ont entamé une fois encore la confiance du consommateur envers les produits carnés (nous constatons une baisse de consommation de viande de 4%).

Un « steak » de soja ne sera jamais un steak de bœuf: nous avons une définition du mot usuel en désaccord avec le produit. Pourquoi pas un steak de porc ou d’agneau ? Tromperie à l’insu du consommateur; voilà encore un plat à travailler !...

Étiquetage

Concernant la mise en place d’étiquetage, nous demandons et commençons à obtenir un étiquetage plus complet sur la viande et les produits transformés par une réglementation plus précise, concernant l’origine, la race, le Made in France…malgré des réticences du côté des lobbies européens et certaines familles d’INTERBEV. Produire de la viande est un métier: finir d’engraisser des bœufs au maïs ensilage et tourteaux de soja est dépassé. Le goût de la viande s’en ressent. Aujourd’hui la qualité ne mange pas de pain : elle est demandée.

Je vous souhaite une bonne année 2017 !

Frédéric BIGARD, Président de la CR52

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