Mauvaise nouvelle pour les agriculteurs ! M. le préfet de l’Aube a approuvé le 30 juin dernier le projet de charte « riverains », relative aux Zones de Non-Traitement (ZNT). Une concertation sur ce sujet s’est tenue du 18 mai au 18 juin 2020. Depuis plusieurs mois, la CR 10 a manifesté son opposition aux ZNT, dont la mise en place va à l’encontre des intérêts des agriculteurs. Refusant de prendre en compte nos arguments, la chambre départementale d’agriculture, dirigée par la FDSEA, a non seulement élaboré cette charte, mais l’a également signée au nom de tous les agriculteurs de l’Aube, leur imposant une contrainte considérable. Un abus cosigné par les JA, le SGV et le CIVC.

En effet, l’instauration de ces ZNT, tant cours d’eau que riverains, compromet une grande partie de notre agriculture.

Dans le département de l’Aube, ce sont des milliers d’hectares de cultures qui vont disparaître avec trois conséquences principales : - Des pertes économiques (CA agricole, emplois…). - La prolifération dans les zones désertées de ravageurs et d’allergènes. - L’accroissement de la colère des agriculteurs.

La CR 10 rappelle que ce sont les zones urbaines qui sont venues empiéter sur les surfaces agricoles.

Si les habitants qui sont venus s’installer à la campagne veulent des ZNT, alors il leur revient de dédommager les agriculteurs pour les parcelles qui ne peuvent plus être cultivées.

Bien vivre ensemble, c’est trouver des compromis. Par ailleurs, pour éviter que le problème perdure, les maires doivent également prendre des dispositions pour les nouvelles constructions, en créant un corridor du domaine public de protection de 10 mètres minimum entre le champ et la parcelle à construire.

La position de la chambre, conduite par la FDSEA, est d’autant plus incompréhensible que les agriculteurs utilisent des produits phytosanitaires autorisés et respectent leurs conditions d’utilisation.

Ils reçoivent même une formation dédiée à ce sujet. De plus, la précision des appareils de pulvérisation s’est considérablement améliorée. Dès lors, il n’y a pas de danger avéré ni pour l’utilisateur, ni pour les personnes résidant à proximité.

S’il devait y avoir le moindre danger pour les utilisateurs et les riverains, alors l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail), les producteurs de produits phytopharmaceutiques et l’État devraient préalablement remettre en question leurs méthodes d’évaluation et dédommager les agriculteurs pour les préjudices subis depuis de nombreuses années.

« Je ne comprends pas pourquoi la FDSEA 10 a ratifié cette charte ! Un syndicat se doit défendre les agriculteurs, et non de faire plaisir à des écologistes déconnectés de la réalité. Alors que la FDSEA 10 devrait soutenir les agriculteurs, elle décide plutôt de participer à l’élaboration de la charte ZNT et la mise en avant de la certification HVE, rajoutant des contraintes supplémentaires aux agriculteurs. Puisque la FDSEA 10 ne remplit plus son rôle, j’appelle mes collègues à ne plus verser leur cotisation pour protester contre cette trahison », a déclaré Christophe Sichnknecht, vice-président de la CR 10.

La CR 10 continue le combat contre les ZNT puisque les chambres d’agriculture de l’Aube et du Grand Est l’ont déserté. La CR a d’ailleurs engagé des recours devant le Conseil d’État contre les arrêtés ZNT, dont un est toujours en attente de jugement.

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