Le Premier ministre, Jean Castex, était en déplacement ce vendredi 4 septembre à Châlons-en-Champagne pour un temps d’échange sur le plan de relance présenté hier, et son impact sur le monde agricole.
Christophe Sichnknecht, vice-président de la CR 10, était convié à ce temps d’échange et est intervenu pour défendre notre agriculture.
Après avoir remercié le Premier ministre d’être à l’écoute du monde agricole, Christophe Sichnknecht a pu rappeler que la Coordination Rurale a pour vocation de faire entendre la voix des agriculteurs et d’informer les responsables politiques sur leur réalité quotidienne. Par ailleurs, elle défend la diversité et l’hétérogénéité du monde agricole. Le vice-président de la CR de l’Aube a alors fait part à Jean Castex des attentes de la CR :
« La prise en compte du monde agricole dans la politique de relance passe par une prise en compte des spécificités liées à l’environnement immédiat des agriculteurs qu’il s’agisse du climat ou du type de production. Adaptabilité et pragmatisme sont les conditions de notre objectif de souveraineté alimentaire.
Il faut cesser de fragiliser l’agriculteur par une production de normes qui créent autant de distorsions avec nos partenaires européens.
Les agriculteurs sont les praticiens de la conservation de la terre. Investissez dans leurs compétences plutôt que de parier sur leur soumission à des idéologies hors-sol. »
Christophe Sichnknecht reste cependant déçu du montant de l’enveloppe budgétaire censée financer ce plan qui se veut pourtant ambitieux. En effet, sur ce plan de relance global, de 100 milliards d’euros, seul 1,2 milliard, soit à peine plus d’1 % est attribué à l’agriculture. Ce budget risque d’être bien trop maigre pour permettre d’atteindre une souveraineté agricole sur le plan protéique.
