Le 21 novembre dernier, c’est aux ports de Lorient et Saint Nazaire, que la CR a une fois de plus affiché sa couleur jaune sur le terrain avec l’action #Balancetonport. Venus des quatre coins de la France, les agriculteurs de la CR ont décidé de manifester contre les règles sur l’importations, qui distordent la concurrence et celle de l’Union Européenne en matière de glyphosate.
Lors de cette action, la Coordination Rurale et de l’Organisation des Producteurs de Grains ont prélevé deux échantillons de tourteau de soja importé sur le port de Lorient.
Une analyse a été faite sur ces échantillons ainsi que sur 16 échantillons de grains de différentes cultures (blé tendre, quinoa, lentille, soja, avoine…) provenant d’agriculteurs français utilisant du glyphosate dans leurs champs.
Les résultats des analyses parlent d’eux-même : sur les échantillons prélevés au port de Lorient, les résidus de glyphosate sont positifs, ainsi qu’à la présence d’organismes génétiquement modifiés (OGM). En revanche, les résultats sont tout à fait négatifs sur les échantillons des champs français.
Rappelant le contexte, les présidents départementaux des Coordination Rurale du Grand Est, ont récemment interpellé leurs députés dans un courrier, en ce sens :
« En Europe, le glyphosate est majoritairement utilisé entre deux cultures, pour détruire des mauvaises herbes. Son utilisation « en végétation », qui favoriserait les résidus dans les graines, se pratique certes dans quelques pays d’Europe du Nord ou de l’Est, mais très rarement en France.
Sur le continent américain, le glyphosate est systématiquement pulvérisé en végétation à deux ou trois reprises sur les cultures génétiquement modifiées qui lui sont résistantes. Il est aussi très utilisé comme dessiccant sur les cultures de légumes secs, deux semaines avant leur récolte. »
La Coordination demande à ce que les règles soient appliquées avec bon sens.
Dans l’Union européenne, les importations doivent au moins être contrôlées avec un seuil de qualité au moins équivalente à celle de nos cultures. Les agriculteurs essuient de nombreuses crises, sans en plus ajouter une concurrence déloyale d’outre-mer !
Enfin, se souciant également de la santé du consommateur, ce courrier rappelait que « non seulement le consommateur ingérera toujours autant de glyphosate mais les agriculteurs européens seront victimes d’une nouvelle distorsion de concurrence. »
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