Hier 13 octobre, la Coordination Rurale a participé au CRIT (installation / transmission) Lorraine.

L'occasion pour le représentant de la CR, Jean-Marc Choné, d'attaquer l'étude technico-économique proposée par les chambres d'agriculture, qui représente une manne pour ces organismes. Selon son expérience vécue lors de l'installation, l'étude n'a rien apportée sur le plan économique, et la partie technique est toujours attendue. Ce système, défendu par les chambres qui ne veulent pas perdre la main-mise sur l'installation siphonne toute l'aide, et il faut même compléter de sa poche. Sur la partie économique, le comptable peut proposer les mêmes services. A la limite, pour Jean-Marc Choné, payer les frais comptables du jeune installé sur une année serait plus rentable tant pour l'agriculteur que l'organisme financeur... Sur la partie technique, le suivi est collectif, et ne laisse donc aucune place à l'originalité et à l'innovation. Il faut pourtant aider les agriculteurs qui le souhaitent à sortir des schémas traditionnels. Là où nous rejoignons l'ensemble des organismes, c'est sur l'exigence d'une étude de marché pour avoir une visibilité sur la viabilité de l'installation dans le cadre de projets atypiques. Exigence qui n'est pas nécessaire dans le cadre du développement de l'activité, seulement lorsque l'agriculteur part de zéro. Le Conseil Régional devrait étudier pourquoi tant d'agriculteurs s'installent sans les aides, étudier les freins et les limites du système actuel. A partir de là, la nouvelle offre d'aide pourrait être calibrée en fonction des besoins réels des nouveaux installés, et non en fonction des besoins en fourniture de prestation des chambres. Il faut des aides qui aient un impact réel, pas des tours de passe-passe. Dans le schéma actuel, l'aide ne fait que transiter par l'agriculteur pour aller aux prestataires. Enfin, pour ce qui est du partenariat avec les communes dans l'installation, nous émettons les plus grandes réserves, en particulier sur la partie foncière. Les litiges entre habitants et activité agricole se multiplient, et selon nous, il n'est pas sage de faire peser sur l'agriculteur un aléa politique (décisions dictées par des considérations électoralistes ou financières).

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