Tout est lié ! Céréales, exportation, protéines, technologies, prix... l'agriculture doit se poser les bonnes questions pour avancer.

Aujourd'hui, on parle de big data, et les algorithmes arrivent, avec eux, la robotisation. Cette évolution se fera, de toute façon, mais qui va financer ? Après plusieurs années dans le rouge, les agriculteurs sont "à sec". Les nouvelles technologies représentent des charges en plus pour nos exploitations. Les agriculteurs doutent du retour sur investissement, avec des prix agricoles trop bas. Avec ces technologies, ils risquent fort de se créer des charges qui ne pourront assumer. Recentrons le débat sur des thèmes prioritaires : le foncier et la commercialisation de nos productions.

Certaines déclarations sur le foncier sont irresponsables ! Lorsque des responsables syndicaux affirment "le foncier agricole est à tout le monde" ou "l'agriculteur ne travaille dessus qu'une partie de sa vie", c'est tous les agriculteurs qui sont mis en danger. Avec de tels discours, doucement, la restructuration agricole se fait en dépouillant ses acteurs de leurs biens...

Importations/exportations, posons-nous les bonnes questions !

La situation n'est plus tenable ! Comment importer 15 millions de tonnes de maïs, principalement d'Ukraine, exporter bêtement du blé en dessous du coût de production, dont le prix de vente sert de base au cours du blé utilisé en France ?

La France représente 22% de la production Européenne de céréales. Elle en exporte 40 %, soit 12 millions de tonnes, plus de blé que chaque  partenaire Européen. C'est cette part de la production qui traverse nos frontières en dessous des coûts de production. Pourquoi les produire alors que l''Europe est largement déficitaire dans d'autres cultures ?

La France doit réguler sa production de blé et se diriger au maximum des possibilités vers ses besoins et ceux de l'Europe. Cela limiterait les transports couteux, mais bien sûr il faut que tout cela soit accompagné de prix correct à la production.

Autre illustration, l'importation de soja, de l'huile de palme, etc. Pourquoi favoriser des exportateurs qui gagnent sur les deux tableaux ? C'est là-dessus que les politiques français et européens doivent se pencher. En Europe, nous devons nous donner les moyens de réorganiser nos productions. Comment continuer à produire de la sorte ?

Pour illustrer mon propos, je vous invite à visionner les explications de Nicolas Jaquet, président de l'OPG, sur les risques liés à l'exportation de céréales.

https://www.youtube.com/watch?v=RMekdMrxUn8

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