En réunion téléphonique avec Bruno Locqueville directeur de la DRAAF, Geneviève De Brach, présidente de la CR Centre, a répondu à sa question « Quels sont les problèmes des agriculteurs du Centre depuis et pendant le confinement ? »

Cet échange téléphonique a eu lieu le 6 novembre 2020.

 

1) Certiphyto

Il serait idéal de décaler la date d’expiration. En effet, bien que les formations de renouvellement de contrat aient toujours lieu dans les Chambres d’Agriculture et que les inscriptions soient possibles sur Internet, Geneviève De Brach a rappelé que tous les agriculteurs ne sont pas connectés, que de nombreuses zones blanches existent et enfin que de nombreux agriculteurs sont des personnes à risque et que participer aux formations n’est pas une solution pour eux.

Également conscient de ce problème, Bernard Lannes, président de la CR nationale, a demandé, lundi 2 novembre, lors de la rencontre de crise hebdomadaire avec le ministère de l’Agriculture, que les dates de validité des Certiphyto soient repoussées jusqu'à la fin du confinement + 2 mois. Nous attendons leur retour.

2) Contrôles

Les contrôles sont toujours possibles pendant le confinement, à la différence du premier. Geneviève De Brach considère qu’il est anormal que les agriculteurs soient contraints de recevoir les contrôleurs chez eux en cette période où la distanciation physique est de mise. Une solution serait de les recevoir à l’extérieur ou dans les hangars mais la connexion Internet n’est pas acquise et cela poserait d’autres contraintes pour les contrôleurs. Elle a également fait part de son mécontentement concernant le fait que les contrôles continuent alors que les salariés de l’IFCE (anciennement Haras Nationaux) ont interdiction d’entrer chez les agriculteurs. « Pourquoi l’État encourage-t-il cette situation ? Pendant le confinement, il faut reporter les contrôles, point ! ». Aussi, les contrôles devraient pouvoir être reportés lorsque les agriculteurs sont malades (du coronavirus ou autres) et peuvent le prouver grâce à un certificat médical. « Je regrette la position de la DRAAF et de l’État » conclut Geneviève.

Cette demande sera appuyée par Bernard Lannes lors de l'échange avec le ministre, vendredi 13 novembre, en insistant sur le fait que cela avait été le cas lors du précédent confinement et que les contrôleurs ayant besoin d'accéder aux documents des agriculteurs et ayant besoin d'accès Internet, la tenue du contrôle ne peut avoir lieu en extérieur. Les bureaux étant souvent étroits la distanciation physique ne peut être respectée.

3) Dérogation pour la chasse

Des sangliers sont signalés dans des zones où ils n’étaient pas présents avant le confinement. L’autorisation de 4 fusils n’est pas suffisante, il faudrait au moins 8 fusils.

4) Grippe aviaire

Pas encore présente dans notre zone, elle représente un vrai risque pour les élevages de petits gibiers et ceux de volailles qui voient déjà leur activité diminuer du fait de l’interdiction de la chasse ou de la diminution du budget alimentation des ménages.

5) Diminution du prix de la viande

Le 2e confinement est un risque pour l’élevage, déjà durement impacté pendant le premier. L’inquiétude des ménages quant à leur revenu et leur emploi grandit de jour en jour.

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