Mc Donald's se veut créateur de filières. C'est le massage qu'a voulu faire passer l'entreprise internationale aux agriculteurs français à l'occasion d'une rencontre de la Coordination Rurale du Centre avec quelques-uns des transformateurs avec qui elle travaille. Vendredi 7 octobre, dans les locaux de la chambre d'agriculture du Centre à Orléans, les échanges ont été francs, chacun a pu insister sur ce qui est important à ses yeux :

 
  • Il est possible de se rapprocher du producteur en achetant directement à l'agriculteur,

  • L'agriculteur a le droit de se méfier de la course à l'amélioration environnementale, qui devient à terme une obligation pour tous,

  • En région Centre - Val de Loire, il est possible de se fournir en viande bovine de qualité.

  • Une organisation en filière pour la traçabilité,

  • Un travail de confiance avec des partenaires historiques,

  • Un bonus financier pour correspondre aux attentes environnementales des consommateurs.

 

La CR pense que ces entreprises, sous l'impulsion de leur client Mc Donald's, vont dans le sens du paiement de la qualité du produit. L'interrogation qui persiste cependant est la rémunération réelle de l'agriculteur. La bonification de traçabilité est versée à la coopérative, c'est à elle ensuite de la répartir aux producteurs (ou non). Sans jeter l'opprobre sur toutes les coopératives, jouent-elles toutes le jeu ?

La quantité commandée par ces entreprises sur l'année est conséquente. Pour sécuriser la filière, elles nous annoncent passer des pré-commandes 18 mois à l'avance. D'un point de vue économique, cela est cohérent, mais l'agriculture travaille avec du vivant. Une année comme celle que nous traversons, tous les engagements pourront-ils être tenus ?

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