Coup de gueule d'un agriculteur dans la "Nouvelle République"...

Prix des matières premières : à qui la faute ? “ Ne nous trompons pas de cible ”, alerte Michel Silly, de Talcy (Loir-et-Cher).

Les cours des céréales étant à la hausse cette année, l'agriculteur est de suite désigné coupable de la hausse des prix à la consommation. Le prix relevé dans les cotations est le prix aux normes – taxes et marges de l'organisme «stockeur» comprises et rendues dans les ports. Le prix net payé à l'agriculteur est bien en deçà de ce que l'on entend. Les années où les prix sont divisés par deux, on n'entend plus personne. Les cours actuels sont au même niveau qu'il y a vingt ans, même en incluant les primes. Dans le même temps, le prix du fuel domestique a été multiplié par quatre. Le prix du pain a doublé en dix ans et ce n'est pas la faible part du blé dans celui-ci qui contribue le plus à son augmentation.

Les éleveurs se plaignent du coût de la farine à juste titre, mais le problème se pose lorsque le prix du blé baisse, celle-ci n'étant que faiblement répercuté.

La hausse du prix des céréales ne constitue donc pas la plus forte hausse dans le budget des ménages, contrairement au prix des carburants, à la main-d'œuvre dans les services, aux taxes et autres impôts dûs à une mauvaise gestion de nos dirigeants.

Nous sommes bien partis pour être les Africains de demain, mais pas à cause des agriculteurs.

Michel Silly de Talcy (Loir-et-Cher)

Source : http://www.lanouvellerepublique.fr/Toute-zone/Tribu-NR/Vos-reactions-a-l-actualite/n/Contenus/Articles/2012/10/15/Agriculteur-bouc-emissaire

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