Le 21 juillet 2010 à Sorigny et St Branchs, 119 Faucheurs Volontaires ont couché 2 200 m² de tournesol, sur des parcelles d’essais de tournesols modifiés génétiquement.

Ce 26 novembre 2012 s'ouvrira à Tours un procès confrontant des faucheurs d'OGM et des agriculteurs victimes de destruction de parcelles. La Coordination Rurale 37 se positionne dans l'intérêt général des agriculteurs.

Défense du droit de propriété

Dans une société de droit, la Coordination Rurale 37 réaffirme son attachement au droit de la propriété. Alors que les moyens de dialogue et de débat existent, il n'est pas acceptable que des actions de destruction de biens publics ou privés soient commis.

La Coordination Rurale est un syndicat d'agriculteurs s'impliquant dans la défense de leur métier en étant conscients des enjeux de société. En effet, les agriculteurs ont pour rôle de fournir des matières premières alimentaires en quantité et en qualité satisfaisantes. Ils doivent d'ailleurs être justement rémunérés pour cela. Lorsque ce n'est pas le cas, cela entraîne de légitimes mouvements d'humeurs.

La responsabilité au coeur du débat

Alors qu'il est question de mutagénèse, de transgénèse, d'OGM cachés, selon les uns, de sélection variétale, selon les autres, la confusion règne sur la définition exacte des OGM. De même qu'en ce qui concerne les autorisations de mise sur le marché de produits phytosanitaires, d'intrants, d'ingrédients entrant dans l'alimentation, c'est bien au législateur de définir les règles et de préciser ce qui est légitime ou non.

Les agriculteurs sont des utilisateurs de semences ou de techniques mises à leur disposition et validées par des autorités compétentes en la matière. Soit ces intrants sont autorisés à la production, soit ils ne le sont pas. Il n'est pas acceptable de faire peser la responsabilité aux producteurs des conséquences éventuelles de l'utilisation de techniques dont ils ne sont pas à l'origine.

Une fois encore se sont les agriculteurs qui sont mis sur le devant de la scène, en première ligne pour recevoir les coups, alors que les enjeux, notamment financiers, sont gérés par des industriels bien heureux de pouvoir tester de nouvelles techniques et de nouveaux brevets synonymes de profits.

Mais quel est l'intérêt des producteurs dans tout ça ?

Défendre les producteurs

La Coordination Rurale a toujours été très réservée quant à l'utilisation des OGM. Leurs intérêts pour les agriculteurs n'ont pas à ce jour été clairement démontrés.

Se pose en particulier la question de la brevetabilité du vivant et de la dépendance que l'utilisation de semences OGM peut entraîner pour les agriculteurs vis-à-vis de filières agro-industrielles.

L'enjeu de la biodiversité est aussi important de même que celui de la liberté des agriculteurs. C'est pourquoi la Coordination Rurale s'est engagée dans la défense des semences fermières.

Alors que les consommateurs européens n'adhèrent pas aux OGM, alors qu'il est possible de produire en quantité suffisante sans ces techniques, alors que l'Europe est déficitaire en protéines et dépend de l'extérieur pour ses approvisionnements, n'est-il pas préférable de conserver l'avantage d'une zone de production sans OGM, qu'il est possible de valoriser, au lieu de courir après des marchés mondiaux sujets à la volatilité ? Quel choix aurons-nous si dans le futur seules des semences OGM sont proposées ? Quels impacts sur la dissémination des graines ?

Cela fait des années que le débat perdure et que les mêmes questions sont posées, sans réponse. Les consommateurs ont, semble-t-il, fait leur choix. Or nous leur devons la transparence.

La mise en place d'OGM ne pourra raisonnablement se faire qu'avec l'adhésion de la société et dans la mesure où les conditions techniques et règlementaires encadrent ces productions. En effet, que se passera-t-il si un agriculteur attaque en justice son voisin car il aura retrouvé dans sa récolte des produits OGM provenant de parcelles voisines ? L'agriculteur qui aura semé des OGM sera-t-il défendu par le semencier qui aura fourni les semences ? A ce jour, aucune assurance ne couvre ce risque.

N’allons pas non plus opposer les agriculteurs les uns aux autres sur un sujet, la défense du métier, qui devrait rassembler l’ensemble des représentants agricoles souhaitant défendre les intérêts des producteurs. Attendons les réponses du législateur et des chercheurs dont les travaux doivent se poursuivre en respectant les conditions de sécurité évitant les disséminations incontrôlées.

Coordination Rurale 37 - 6 bis Rue Jean Perrin - CS 60229 - 37172 CHAMBRAY LES TOURS CEDEX Tel : 02 47 80 43 43 - Fax : 02 47 27 22 22 - Email : agriconseil@wanado.fr Contact : Michel LE PAPE, Président de la CR 37

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