Damien Griffault, Président des Jeunes de la CR, était l’invité de la Coordination Rurale d’Eure-et-Loir à l’occasion de son assemblée générale, lundi 10 février, à Voves. Il a présenté la section la section jeunes, ses propositions et le contexte actuel et de l’installation et de la transmission.

Damien Griffault cultive 200 ha avec son père dans les Deux-Sèvres.

La section jeunes de la CR existe depuis 1995. Son fonctionnement repose sur des bénévoles qui représentent leurs collègues dans toutes les instances de l’installation et la transmission, au niveau national, régional et départemental. Elle a récemment participé aux Assises de l’installation, organisées par le Ministère de l’Agriculture. Le contexte actuel de l’installation et de la transmission est difficile tandis qu'un quart des terres cultivables seront libérables dans les 5 années à venir ! La limite d’âge de 40 ans est trop rigide mais il s’agit d’un critère européen sur lequel il n’est pas possible de déroger. A charge aux conseils généraux et aux conseils régionaux d’aider les installés de plus de 40 ans, par exemple avec l’orientation des fonds FEADER. La CR milite pour faire reconnaître l’installation progressive. Si elle est possible en théorie, en pratique la porte est souvent claquée au nez des candidats en l’installation en pluriactivité. La CR s’oppose au contrôle terminal de l’installé aidé. Les conditions assorties à l’installation aidée dissuadent 60% des jeunes qui préfèrent s’installer sans les aides. Parfois, ces jeunes voient le parcours proposé comme un couloir de contention, un entonnoir… Pour la CR, les aides à l’installation ne doivent pas être rattachées au PDE (Plan de Développement Economique). Il est nécessaire de réformer le statut du fermage car tel qu’il est, il incite davantage les propriétaires à faire cultiver leurs terres à façon qu’à les louer à des nouveaux installés. Certains voient l’installation avec des investisseurs privés comme une solution. Pourquoi pas dans la mesure où le futur installé peut négocier de manière vraiment libre. Sans oublier que l'investisseur peut éventuellement retirer ses capitaux et laisser le nouvel installé le bec dans l'eau ! La concentration du foncier agricole par des coopératives et autres investisseurs privés fait peur. Mais pour l’instant, seuls quelques dossiers sont montés en SAFER avec de tels investisseurs et pour des surfaces assez modérées. De plus, jusque là, la CDOA refuse l’autorisation d’exploiter aux personnes morales qui en font la demande.

Actualités et propositions des Jeunes de la CR

A noter que l'Administration n'a pas jugé bon de venir participer à notre AG.

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