Le Premier Ministre s’est rendu ce jeudi 14 mars 2024 à Chartres.

Une mobilisation a été organisée pour lui montrer que nous sommes toujours en colère et en galère, présents sur le terrain.

Les policiers et gendarmes ont bloqué tous les tracteurs se dirigeant vers Chartres.

Une audience avec le conseiller en agriculture du Premier Ministre, Monsieur Mathias Ginet, a eu lieu à 14h à la préfecture en intersyndicale avec la CR, les JA, la FD, Bio & non syndiqués.

Durant cet échange, chacun a pu exprimer toutes ses revendications.

A l’écoute, Monsieur Ginet a répondu point par point.

Il a évoqué les 62 engagements pris par le Gouvernement. 60% d’entre eux sont déjà mis en application.  On peut noter les quelques exemples suivants :

  • Déploiement d’aides  : MHE, viticulture, tempête, inondations.
  • Concernant le gazole non routier (GNR), une avance de 50% a été mise en place
  • Inscription dans la loi de la protection du revenu des agriculteurs. Les industriels devront d’abord fixer le prix avec les producteurs et ensuite avec la grande distribution
  • Simplifications : mettre fin au  régime d’exception sur les délais de recours contre les  projets agricoles : délais de droit commun (2 mois) pour  former un recours contre les  ICPE agricole et IOTA (contre 4 mois aujourd’hui).

Vous pouvez retrouver le détail à partir de ce lien.

D’autres sujets ont été abordés :

En ce qui concerne les distorsions de concurrence, les produits ne respectant pas nos normes, les surtranspositions franco-françaises, le Gouvernement ne serait pas en capacité de prendre des mesures, car cela pourrait déstabiliser les exportations de nos produits agricoles.

Monsieur Ginet se justifie en expliquant par exemple qu’il y a plus d’exportation vers le Canada que des importations venant de ce pays. Il y a également des produits européens qui ont moins de molécules chimiques que les nôtres.

Face aux questions sur les NNI, il se cache derrière la loi de biodiversité : certaines molécules ne sont pas homologuées par les fabricants, les rendant inutilisables sur certaines cultures. Qu’il y a des fonds, des plans de soutien pour l’agriculture biologique, pour les alternatives aux produits phytosanitaires, le plan protéines, qu’il finance des usines pour valoriser les protéagineux.

L’enveloppe des éco-régimes est fermée suite à un nombre important de demandes, des agriculteurs risquent donc de ne jamais recevoir les aides correspondantes par hectares.

Enfin, au niveau européen, il pourrait y avoir une négociation sur la suppression de la BCAE8, et les droits de douane sur les produits ukrainiens sont en discussion.

Affaire à suivre…

Pour conclure, Aurélie Hallain, la présidente CR du département, s’est exprimée en expliquant « que jamais l’agriculture n’avait été aussi mal dans toutes les domaines: céréaliers, éleveurs, maraichers, viticulteurs…depuis qu’ils font des choses pour l’agriculture, c’est pire qu’avant. »

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