Le 29 juin dernier, à l'occasion de l'examen en séance publique du troisième projet de loi de finances rectificative (PLFR3) pour 2020, les députés ont rejeté un amendement de Marc Le Fur (LR, Côtes-d'Armor). Ce dernier proposait de retirer les avantages fiscaux sur les dons aux associations qui pénètrent illégalement sur des exploitations agricoles pour tourner leurs vidéos qui, sous couvert de défendre le bien-être animal, visent à dénigrer l'agriculture et l'élevage.

En effet, pour le député les fonds publics ne doivent plus soutenir « des associations qui incitent à la violence ».

Pour le rapporteur Laurent Saint-Martin (LREM), qui a émis, comme la secrétaire d’État Agnès Pannier-Runacher, un avis défavorable: la réponse doit être «pénale» et non fiscale.

La Coordination Rurale pense que ces  avantages fiscaux doivent être réservés à des associations qui œuvrent pour le bien commun, et non servir à financer des groupuscules anti-spécistes. En effet, cette niche fiscale équivaut à faire financer indirectement par le contribuable et donc à légitimer les intrusions dans les élevages et les conséquences dramatiques qui en découlent. La CR espère que la voie pénale sera effectivement utilisée par les pouvoirs publics, car comme le souligne Charles de Courson (Député Centriste), "les agriculteurs souvent ne portent pas plainte, de peur d'être de nouveau visés".

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