L’Assemblée nationale française a adopté le texte de la commission des affaires économiques datant du 19 novembre, y demandant « la mise en place d’un programme fondé sur un système d’incitations et de contraintes, proche du Programme pour la Responsabilisation face au Marché de l’European Milk Board, permettant de lisser les revenus et les volumes produits en cas de crise. »

L'Organisation des Producteurs de Lait (OPL), section spécialisée de la Coordination Rurale, se réjouit de cette avancée, mais reste conscient que les projets en discussions sont davantage axés sur le système assurantiel. A savoir qu'il est basé sur le monoproduit obligeant ainsi à revoir le recouplage des aides directs mais aussi le budget européen qui est annuel alors qu'il faudrait qu'il soit au moins sur une période de trois ans.

Nous nous étonnons de voir que la bureau de la FDSEA 29 demande aux éleveurs de gérer la crise autrement que par la régulation. Ces représentants écrivent « Il faut donner aux éleveurs les moyens de gérer eux-même la volatilité des prix. Plutôt que de vouloir s'y opposer, il faut tout faire pour s'y adapter et en tirer profit. » Indécent quand une très grande majorité d'entre-nous ne réussissent pas à vivre du métier ! Dans ce système ce sont les agriculteurs qui s'adaptent et les industriels qui en tirent profit. Est-ce le projet du vieux syndicat ?

Notre travail au sein de l'EMB auprès des responsables européens et nationaux de tous les pays doit donc non seulement continuer mais s'accentuer pour que la régulation devienne la fondation solide de la politique agricole. En aucun cas cette régulation ne doit se faire par l'élimination de nos collègues éleveurs. Il y a de la place pour tous !

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