Lors des sessions Chambre d’agriculture de Bretagne qui se sont tenues au début du mois de juillet, la Coordination Rurale a déposé un vœu relatif à la déstructuration de notre agriculture par l’importation de produits ne correspondant pas à nos normes sanitaires, sociales et environnementales.

La motion de bon sens proposée par la Coordination Rurale

Considérant :
  • que le ministère de l’Agriculture a donné un avis autorisant la Turquie à importer des cerises en France, alors que la Turquie permet l’utilisation du diméthoate, produit interdit en France ;
  • que de nombreux produits alimentaires importés ne respectent pas les exigences françaises en matière de traitement ;
  • que le tourteau de soja et les graines importés sont majoritairement OGM alors qu’il est interdit de les cultiver dans l’UE ;
  • que les importations de soja ont pratiquement fait disparaître la très écologique culture de la luzerne ;
  • la situation difficile des agriculteurs français ;
  • que les consommateurs ne sont pas suffisamment informés sur les méthodes de production et l’origine des produits ;
  • que la politique commerciale du gouvernement privilégie une multiplication et une libéralisation des échanges extérieurs (après la signature des nombreux accords de libre-échange) au détriment de l’agriculture nationale et de la santé des consommateurs.
Nous avons sollicité la Chambre d’agriculture pour qu’elle demande l’application de l’exception agriculturelle pour :
  • garantir d’une part aux consommateurs une alimentation respectant l’ensemble des normes en vigueur au sein de l’Union européenne ;
  • exclure les produits agricoles des négociations des traités de libre-échanges;
  • assurer aux agriculteurs une juste rémunération par des prix protégés des cours mondiaux ;
  • interdire les importations de tous produits alimentaires ne correspondant pas aux méthodes de production françaises (OGM, hormones, produits phytopharmaceutiques …) ;
  • la mise en place d’un plan protéine visant l’autosuffisance européenne.

Le syndicat d’État n’oublie pas ses contradictions...

  Si ce vœu a été voté à l’unanimité en Ille-et-Vilaine, cela a été plus difficile dans les Côtes-d’Armor. Dans le Finistère, les élus de la majorité ont simplement écrit « assurer aux agriculteurs une juste rémunération », refusant la fin de la phrase « par des prix protégés des cours mondiaux ». Pire même, ils ont refusé la phrase « interdire les importations de tous produits alimentaires ne correspondant pas aux méthodes de production françaises (OGM, hormones, produits phytopharmaceutiques …) ; » Comment empêcher les importations si nous ne les interdisons pas ? Sans cela, la concurrence ne va-t-elle pas perdurer ? Une fois de plus, nous avons le sentiment d’entendre un double discours qui pénalise les agriculteurs.

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