Vendredi 12 mars 2021, s’est tenue une rencontre sur la problématique du désamiantage des poulaillers et leurs friches en mairie de Pluvigner, à l'initiative de Jimmy Pahun, député de la seconde circonscription du Morbihan. Étaient présents le collaborateur parlementaire du député, Mme la maire Myriam Hingray, le responsable de l'ADEME et son assistante technique, des membres en charge de cette problématique au sein de la Chambre d'agriculture, des représentants des 3 syndicats agricoles. La CR 56 était représentée par Nathalie Possémé et Sylve Le Cam Perron.

Monsieur Jean-Noël Guerre, directeur régional de l'ADEME, a dressé un récapitulatif de l'enveloppe allouée à ce sujet. Au cours du printemps 2021, un appel à projet va être lancé pour financer la totalité du désamiantage de 10 installations de la région Bretagne. Seuls les candidats motivés et engagés à reconstruire à leur charge sur le site un outil de production à l'identique seront retenus. Compte tenu du nombre de dossiers, la pression risque de peser fortement sur le choix des heureux élus, mais le soutien des politiques dans le contexte des élections régionales sera sûrement opportun.

Un recensement national évalue à 1 million de tonnes le volume de tôles amiantées à traiter, inertes ou vitrifiées. Tôt ou tard, les prochaines générations seront confrontées au recyclage de ces déchets, il existe des pistes dans ce sens mais, faute de budget, les études sont restées au point mort.

Actuellement, 4 projets ont été financés dans le Finistère en plus de cet appel à projet, mais d'après les élus à la Chambre d’agriculture, ils sont finalement en suspens. Les études sont finalisées pour la moitié du budget, mais le désamiantage n’est toujours pas entamé. Les interlocuteurs semblaient visiblement peu au courant de ces dossiers.

Bref, une fois de plus, la Coordination Rurale dénonce une lourdeur administrative qui freine la concrétisation des projets. Au final, le but de l'ADEME revient surtout à définir un contrat cadre pour le processus de désamiantage et une grille de coût cohérente. Il est important de rappeler que les entreprises certifiées fonctionnent déjà avec un cahier des charges bien précis et des coûts allant de 40 euros à 100 euros la tonne.

Très sensible au sujet, Mme Hingray a invité l’ensemble des participants sur site pour montrer le souci des élus avec la friche amiantée. Une pollution visuelle et à terme environnementale qui ne pourra certainement pas être supportée par l'unique propriétaire. La CR se positionne pour qu’en effet les PLU puissent évoluer, qu’il y ait des mesures financières incitatives et que ces surfaces servent à la reconstruction d'entreprises ou, selon la localisation, à la construction de logements, de façon à répartir entre les différents protagonistes le coût de l’opération.

Compte tenu de l’ampleur de du problème, qui ne va que s’amplifier, cela ne peut être imputée uniquement aux repreneurs de bâtiments ou aux jeunes qui s’installent.

La CR s’interroge : « À qui va incomber le coût de l’opération ? Cela ne peut pas être uniquement un problème à imputer aux filières notamment en élevage laitier (parc le plus important). Il faut un réel plan de pérennisation des outils de production. Tout cela reste à creuser mais la volonté des politiques pourrait certainement faire avancer ce dossier. » remarque Sylvie Le Cam Peron, présidente de la CR 56.

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