La Coordination Rurale du Finistère organisait vendredi 21 avril une conférence de presse pour attester, résultats des prélèvements génétiques à l’appui, de la présence des loups dans le département.

Patrick Sastre-Coader et Jean-Michel Favennec, représentants de la CR 29 au comité loup, appuyés par le maire de Quéménven, Erwan Crouan, ont aussi apporté des éléments factuels, attestant de la présence de ce prédateur.

Suite aux attaques répétées dans plusieurs élevages finistériens, Patrik Sastre-Coader a réalisé des prélèvements génétiques analysés par le laboratoire allemand Forgen. Les résultats sont formels : « Sur 5 prélèvements effectués suite aux attaques (Landrévarzec, Quéméneven, Dinéault), 2 prélèvements sont exploitables et sont revenus positifs : le loup de Quéménéven est une louve dite de type « Italien » et pour le loup de Dinéault c’est un loup mâle dit de type « Scandinave ». Nous n’avons pas souhaité travailler avec le laboratoire français qui travaille avec l’OFB, pour une raison de divergence d’intérêts. Le laboratoire Forgen a déjà travaillé avec des éleveurs français et a fait ses preuves. Les résultats sont fiables : on ne cherche pas absolument à ce que ce soit des loups, nous voulons la vérité ».

Étonnante la présence d’une louve ?

Le narratif officiel scientifique indique que ce sont uniquement les jeunes mâles qui quittent une meute pour se disperser. Les femelles ne quittent jamais une meute. Pour la CR 29, la présence d’une louve pose question, et peut signifier qu’elle a été introduite illégalement sur le territoire breton.

Et les chiens de protection ?

Pour la CR 29, les chiens de protection tels que les patous ne sont pas adaptés pour le territoire breton en raison de la forte densité de population et d’activités agricoles. « Ils ont besoin de grands espaces, ici, ils vont se retrouver sur les parcelles des voisins, sur les chemins de randonnées, les routes… ce n’est pas possible », estime Patrik Sastre-Coader.

La CR 29 s’engage à faire parvenir prochainement ses résultats aux services de l’État et à l’OFB : « Nous n’avons rien à cacher mais on sait ce que ça va donner, on va nous dire que ce n’est pas reconnu et que ça n’a pas de valeur ».

La CR 29 demande à l’État d’effectuer un suivi GPS des loups pour permettre aux éleveurs d’être alertés si un loup est à proximité de leur élevage.
Nous exigeons de l’État, la réalisation de deux études d’impacts des loups et des chiens de protection sur la faune sauvage et sur la vie sociale et professionnelle dans les campagnes : « Les loups ne s’attaquent pas qu’aux animaux d’élevage mais aussi à la faune sauvage et leur impact est catastrophique ! » .

Enfin, nous demandons, la déclaration du Finistère et du reste de la Bretagne en secteur non protégeable tout en autorisant des tirs de prélèvement, avec pour objectif le maintien de la paix sociale dans nos campagnes.

Retrouvez toute la presse sur ce sujet :
Ouest France : « Il y aurait deux loups dans le Finistère, selon les analyses d’un labo allemand »
Actu.fr : « des analyses génétiques indiquent la présence d’une louve et d’un loup dans le Finistère »
France 3 : « Bretagne. Comment quantifier le loup dans la région »
Le Télégramme : « Un loup et une louve errent-ils dans le Finistère ? »
Le Chasseur Français : « Loup en Bretagne : l’un des loups serait une louve de lignée italienne »

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