Le département du Finistère souhaite adapter les aides à l’agriculture et réalise donc un bilan évaluatif des dispositifs existants et une concertation pour écouter les acteurs du monde agricole. La Coordination Rurale prend part à cette réflexion pour faire en sorte que la diversité des systèmes agricoles soit prise en compte.

L’agriculture dans le Finistère, ça représente quoi ?

Rappelons que l’agriculture finistérienne c’est 7 300 exploitations. Ce nombre ne cesse de baisser à un rythme constant de 2 % par an. 50 % des chefs d’exploitation ont plus de 50 ans. Le Finistère est le 1er département français en production porcine et en légumes frais (choux-fleurs, artichauts, échalotes …). Il est le 3e département en volailles et 5e pour la production laitière. L’agriculture engendre plus de 18 000 emplois dans l’agroalimentaire.

Aides à l’agriculture, quels principes ?

Le cadre d’intervention du département est contraint. Il doit tenir compte de l’Europe (PAC) mais aussi des décisions nationales et des orientations régionales. Sébastien Abgrall, élu Chambre pour la Coordination Rurale, présent lors des réunions de concertation explique : « le département intervient pour des mesures qui ne sont pas aidées par la région ou l’Europe. Ils priorisent l'agriculture de qualité, proximité, circuits courts... »

Effectivement, dans sa démarche le Conseil Départemental souhaite accompagner les projets des agriculteurs et répondre aux attentes économiques, sociales et sociétales, notamment en favorisant une agriculture au service d'une alimentation de qualité et ancrée dans son territoire et enfin promouvoir une agriculture performante engagée dans la préservation des ressources. Ces grands principes sont censés guider les nouvelles aides départementales.

Si l’aide à l’installation des agriculteurs et la préservation du foncier sont des bonnes choses, la Coordination Rurale met en garde sur l’importance de représenter la diversité de l’agriculture finistérienne et donc de ne pas aider uniquement un modèle que l’on pourrait qualifier de « à la mode ». Attention à ne pas confondre demande sociétale et idéologie d’une minorité.

Jérôme Daniel, agriculteur dans le sud du département et membre de la Coordination Rurale a également demandé à ce que soit encouragé la production de protéines. « Aider les agriculteurs de notre département à être autonomes devrait être une ambition. Ceci n’apparaît pas dans le projet, or c’est un enjeu majeur. »

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