Au lendemain des élections législatives, la Coordination Rurale de Bretagne a sollicité ses députés pour pour une rencontre. Nous pouvons dresser un premier bilan.

Hervé Guillerm, président de la Coordination Rurale de Bretagne justifie le choix de ces rencontres : « Nous sommes dans une région où la question agricole est centrale. Or durant leur mandat, les nouveaux députés seront appelés à défendre les productions de notre territoire, et certainement à se prononcer sur une nouvelle loi d’Orientation agricole. Compte tenu de la situation financière des agriculteurs nous avons voulu les rencontrer individuellement, sur leur circonscription, pour leur présenter le syndicat et nos propositions pour changer l'agriculture. »

Par exemple, le 8 septembre, un apiculteur, un jeune installé et un retraité de la 6ème circonscription du Morbihan ont rencontré Jean-Michel Jacques. Les trois agriculteurs racontent : « Nous avons trouvé un député à notre écoute, ouvert et volontariste. Nous avons parlé des problèmes de la fiscalité et des taxes qui pèsent sur nos exploitations. Nous avons également insisté sur le fait d'avoir des prix rémunérateurs : nous ne voulons pas vivre des primes mais des prix de nos produits. Nous avons illustré nos propos en présentant l'EMB, l'OPL et leur programme de régulation. Ensuite, nous lui avons fait savoir que les agriculteurs étaient aussi des écologistes et que l'entretien de l'espace rural ne se fera pas sans nous.

Pour sa part, il a développé et expliqué les diverses pistes que le gouvernement entend mettre en place. Nous participerons à son projet qui consiste à réunir tous les acteurs du monde agricole de sa circonscription pour dresser le bilan de l'agriculture et de le faire remonter à Paris. »

Le Space a été l'occasion de rencontrer de nombreux députés. Hervé Guillerm explique « Nous avons profité de ce moment pour les alerter. Le Space est une vitrine du monde agricole mais ne représente pas la réalité du métier. Nous avons à chaque fois insisté sur le revenu ! »

Il conclut : « globalement nous avons affaire à des députés sans a priori, à l'écoute. C'est positif. Maintenant nous comptons sur eux pour ne pas être uniquement à l'écoute du vieux syndicat et de travailler dur pour défendre l'agriculture française. »

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