Lors de l'Assemblée Générale du GDS Auvergne, les laboratoires Terrena et Eurofins, ont fait un point sur la mise en place du dispositif OSCAR en Auvergne concernant l'avortement des bovins et petits ruminants.
Pour rappel, l'Observatoire et suivi des causes d’avortements chez les ruminants (Oscar) est un dispositif qui vise à recueillir et valoriser les résultats de diagnostic différentiel des avortements entrepris selon des protocoles optimisés et standardisés. Sa finalité est d’améliorer la connaissance des causes infectieuses des avortements, ce qui permettra d’adapter les mesures de diagnostic, de prévention, et de lutte contre ces maladies. Ces avortements en masse représentent un manque à gagner non négligeable pour les éleveurs.
L'épidémiologie a permis de recenser les cas déclarer d'avortements par départements en 2017: - Puy de Dôme Haute Loire Cantal Allier Bovin 593 592 751 590 Ovin 36 74 35 43 Caprin 8 20 9 5Résultats des recherches DIRECTES (PCR et culture)
Fièvre Q Chlamydiose Campylobacter BVD BHV4 Néosporose TOTAL recherches 519 280 640 458 617 37 Total POSITIFS 50 23 3 35 45 8 % POSITIFS 9.6% 8.2% 0.5% 7.6% 7.3% 21.6% FCO Ehrlichiose Leptospirose Culture bactérienne Mycologie SBV Toxoplasmose TOTAL recherches 20 832 616 206 675 14 6 total POSITIFS 0 101 3 44 59 0 2 % POSITIFS 0.0% 12.1% 0.5% 21.4% 8.7% 0.0% 33.3% Résultat des SEROLOGIES en contexte abortif Chlamydiose Ehrlichiose FCO BVD Fièvre Q Néosporose SBV Toxoplasmose TOTAL recherches 673 611 21 196 1054 630 27 94 total POSITIFS 46 128 13 152 153 60 22 23 % POSITIFS 6.8% 20.9% 61.9% 77.6% 14.5% 9.5% 81.5% 24.5% En résumé, le dispositif OSCAR dans l'Allier et le Puy de Dôme en janvier-mars 2018 ont permis de comprendre l'avortement d'un bovin ou petit ruminant dans environ 1 cas sur 2. Lorsque les animaux ont été vaccinés (BVD, Toxoplasmose, etc.), il est plus difficile de déterminer la cause. Mr Monier, représentant de la CR a interpellé les laboratoires sur le délai d'attente trop long lors d'une contamination à la fièvre Q par exemple. Les laboratoires suggèrent de ne pas hésiter à téléphoner pour faire accélérer les analyses. Par ailleurs, la CR a également interpellé TERANA sur le système de facturation qui prête à confusion. En effet, lors de l'envoi des résultats d'analyses, une feuille présentant le coût de l'analyse est jointe induisant en erreur l'agriculteur qui règle les analyses au laboratoire alors qu'en réalité c'est au trésor public que le règlement doit être établi. Enfin, à partir de l'an prochain, un surcoût de 300 à 500 euros sera facturé par le GDS du Cantal pour un troupeau de 53 bovins pour financer les frais d'analyses du BVD. La CR déplore le désengagement des pouvoirs public en terme de politique sanitaire induisant des surcoûts plus importants pour les GDS qui les répercutent sur les éleveurs. Concernant les bovins identifiés IPI, la CR préconise la mise en place d'une filière spécifique auprès d'engraisseurs pour ces veaux afin de leur donner une valeur économique et inciter les éleveurs à participer plus rapidement à l'éradication de la BVD sans perte de revenu.