Même s'il a plu ces derniers jours, la situation est catastrophique en Auvergne avec des zones sévèrement touchées par la sécheresse (Limagne, sud du Puy de Dôme, le Val d'Allier, le secteur de Brioude et on note également un déficit en eau de source dans le Cantal). Après les éleveurs, c'est au tour des céréaliers de tirer la sonnette d'alarme. Ainsi, la CR a demandé d'urgence une entrevue avec le préfet de région et le directeur de la DRAAF. Pour l'heure, seule la DRAAF a répondu favorablement à la demande de la CR pour une entrevue qui se déroulera le 9 juillet. Les adhérents de la CR espèrent ainsi obtenir des mesures exceptionnelles face à une telle crise.
Pour la deuxième année consécutive, l'agriculture souffre de conditions climatiques particulièrement défavorables : été 2018, hiver et printemps particulièrement secs ainsi que gelées tardives. Les prévisions météorologiques donnent peu d'espoir pour les mois à venir, et la réserve en eau dans les sols est historiquement basse. Toutes les productions sont touchées. L’élevage est évidemment impacté par la pénurie de fourrage et de paille qui s’est amorcé en 2018 et les productions végétales ont quant à elles parfois été ressemées à plusieurs reprises. Certains agriculteurs ont déjà pris la décision d’ensiler des céréales immatures ou ne moissonneront pas devant l’absence de récolte. Le manque de trésorerie et pour de nombreux exploitants les dettes liées aux mauvaises années qui se succèdent, ne pourront pas surmonter 2019.
Une fois de plus, cet événement démontre l'absurdité du système et l'urgence d'une régulation européenne des productions. En effet, la dérégulation tire les prix agricoles vers le bas et ne permet plus aux agriculteurs de prévoir ces épisodes, les obligeant à quémander sans cesse des aides aux pouvoirs publics.
Dans ce contexte exceptionnel, l’État doit prendre toutes les mesures possibles pour soutenir ces exploitations en difficulté qui ne demandent qu’à vivre dignement de leur métier.
