Depuis hier soir, un groupe d'éleveurs ovins et d'habitants de la Maurienne, retient le Président et le Directeur du Parc National de la Vanoise, venus faire la promotion de la Charte du Parc, refusée par 100% de la population présente. Dans un contexte de forte augmentation de la pression du loup sur l'élevage du département, cette Charte prévoit en effet l'abandon de tout protocole permettant la défense des troupeaux. La CR des Savoie qui avait dénoncé auprès de M Le Préfet, en juillet dernier (voir courrier en PJ), les effets désastreux de cette Charte (augmentation de la prédation dans et aux abords du Parc), partage avec la population locale tout son soutient pour cette action.
Les éleveurs réclament de simples mesures de bon sens, prévues et encadrées par la Loi, à savoir le prélèvement effectif de 5 loups sur le département de la Savoie (y compris en coeur de parc de la Vanoise) et l'autorisation de tirs à vue par les chasseurs et des tirs de défense par les éleveurs. Une délégation d'une dizaine d'éleveurs sera reçue par le Préfet à 14h à Saint Jean de Maurienne, en l'attente d'une rencontre en début de semaine prochaine avec Mme la Ministre de l'Ecologie. La séquestration prendra fin en début d'après-midi, sous réserve de la présence effective du Préfet.
Il est important de rappeler que, malgré la surprise exprimée par le Président du Parc quant à la « violence » verbale de certains éleveurs, la séquestration se fait sans qu'aucune violence physique n'ait été portée. Les éleveurs voient leurs animaux, dont ils prennent soin toute l'année, décimés par un prédateur dont on sait qu'aujourd'hui la population a atteint un seuil critique et qu'il n'est pas compatible avec le pastoralisme. On peut comprendre leur exaspération face à la violence subie par leurs troupeaux. La CR des Savoie rappelle que la Convention de Berne permet la régulation du loup dans la mesure où ce prédateur met en péril l'activité économique humaine et la biodiversité, maintenue par le pastoralisme. Donc il devient indispensable de retirer le loup de la liste des espèces protégées, dans la mesure où la population européenne à ce jour ne le classe plus parmi les espèces en voie de disparition. Seule cette mesure est à même de sauver l'élevage pastoral de nos montagnes, et donc les éleveurs présents aujourd'hui à Bramans. 20150724-prefet73parc-vanoise.pdf