Le jeudi 27 septembre 2018, Françoise Boyer (présidente de la CR du Rhône) et Jean-Louis Ogier (président de la CR AURA) ont rencontré Gilbert-Luc Devinaz, sénateur PS du Rhône. Au programme des échanges : la suppression du dispositif TO-DE et l'avenir de l'agriculture.

Si rien n'est fait pour accompagner et soutenir efficacement l'évolution de l'agriculture, le sénateur Devinaz se dit "préoccupé" par la qualité des produits que les français seront amenés à consommer dans les années à venir. Pour Jean-Louis Ogier, l'heure est grave. Tandis que l'âge moyen des agriculteurs atteint 55 ans, il estime que la profession souffre aujourd’hui d'un manque cruel d'attractivité : "Quel jeune est aujourd'hui prêt à passer 365 jours par an derrière la queue d'une vache ? avec les difficultés économiques que connait l'élevage français, je pense que plus personne ne peut se permettre de faire ce sacrifice..."

Pour Françoise Boyer, il faut que l’État donne aux agriculteurs les moyens de s'adapter durablement aux changements (climatiques, économiques, sociétaux...)  : "si demain on ne peut plus utiliser de produits phytosanitaires ou bénéficier du dispositif TO-DE, il faut nous proposer des solutions alternatives efficaces et nous garantir des prix rémunérateurs qui nous permettent de vivre dignement de nos métiers sans compter sur les aides".

Sont ensuite abordés tour à tour différents types de sujets : les dangers du libre échange, les insuffisances de la loi EGalim, la difficulté à embaucher des travailleurs saisonniers français, le suicide des agriculteurs et le glyphosate. Sur ce dernier point, le sénateur Devinaz estime que sa suppression ne pourra se faire qu'à condition que des alternatives efficaces soient proposées aux producteurs. D'après lui, cela est souhaitable (autant pour l'agriculteur que pour le consommateur) mais le changement ne se fera pas sans accompagnement.

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