Suite à un courrier envoyé à l'ensemble des députés et sénateurs sur les conséquences dramatiques que pourrait avoir le référendum d’initiative partagée (RIP) sur la condition animale initié par 25 associations, Mme THOMAS députée de la 1ère circonscription du Puy-de-Dôme a souhaité recevoir les représentants de la CR 63.

Lancé le 2 juillet 2020, à l’initiative du journaliste de France 2 Hugo Clément, de Xavier Niel (Free), Marc Simoncini (Meetic), Jacques-Antoine Granjon (Vente privée) et d’autres organisations parmi lesquelles l’association antispéciste L214, ce référendum d'initiative partagée propose notamment l’interdiction d’élever les animaux en cage, mais également d’interdire tout élevage n’ayant pas d’accès au plein air. Si cela venait à être adopté, les conséquences ne se répercuteraient pas seulement sur les éleveurs, mais bien aussi sur les consommateurs.

Mme THOMAS a été claire sur ce sujet, elle est fermement opposée au RIP. Elle dénonce une manipulation de l'opinion française par les médias et par la même occasion les députés de son parti qui soutiennent le RIP. C'est tout simplement de "l'agribashing" qui permet aux médias de faire le buzz ! Elle souhaite d'ailleurs créer au sein de son parti un groupe de travail sur cette question fondamentale pour la survie de l'agriculture.

Soutenir les hommes et les femmes qui nourrissent la France ou le nouveau business du développement de la viande in-vitro par des multinationales, il faut choisir.

Daniel CONDAT, président de la CR 63 le rappelle : "La France possède les standards de bien-être animal parmi les plus élevés à l’échelle mondiale, avec une réglementation en constante évolution. Comment certains députés peuvent ils soutenir ce projet et mettre en danger le monde agricole et notre souveraineté alimentaire?"

Il a souhaité dénoncer également le dysfonctionnement des nouveaux outils ou applications tels qu'Agribalyse qui s'inscrit dans la continuité du grenelle afin d'apporter au consommateur une information relative aux caractéristiques environnementales basée principalement sur une analyse du cycle de vie (ACV). Différentes interprofessions ont déjà exprimé des doutes sur ce système qui ne prend pas en compte les impacts positifs des ACV de certaines productions (stockage carbone, biodiversité par exemple). De plus, les informations rapportées au produit sont exprimées par kg, ce qui dégrade les indicateurs des productions les plus extensives par rapport à d’autres systèmes plus productifs.

Pour conclure, cette entrevue la CR 63 a mis en garde Madame la députée sur le "laisser-aller" dont fait preuve l’État et sur les conséquences déjà présentes sur le territoire : la multiplication des colonies de vautours, la dissémination de l'ambroisie, les attaques répétées que subissent les agriculteurs, etc.

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