Alors que tous les indicateurs des marchés de l'ensemble des produits laitiers sont au vert, la Coordination Rurale de Haute-Loire dénonce l'attitude des coopératives qui refusent, contrairement aux laiteries privés, d’augmenter le prix du lait à la production, allant même jusqu'à mettre en avant le fait qu'il aurait atteint un « record historique ».
Des coûts de production très élevés
Bongrain paie (en prix de base) 415 euros/1000 l pour le lait produit en janvier, annonce 416 euros pour février et 390 euros pour le mois de mars. Lactalis a annoncé un prix supérieur à 400 euros/ 1000 l et contrairement à certaines rumeurs, il n'y a pas dans ces prix une quelconque avance de trésorerie! Pendant ce temps, Sodiaal paie 370 euros (Quota A) en janvier et à priori 350 pour février et mars.
Les privés tirent les prix vers le haut, vers une réalité économique où les coûts de production en particulier le coût alimentaire ont très fortement explosé ces dernières années ! Les coopératives pourtant administrés par des agriculteurs ne semblent pas se préoccuper des producteurs de lait alors que ce devrait être la priorité.
Un prix français bien en deçà des prix payés à nos confrères européens
Alors que le lait spot atteint 500 €/1000 L, le prix payé aux producteurs français est seulement de 358 €/1000 L en octobre 2013 (prix du lait standard, source France AgriMer) quand celui payé aux producteurs danois s’élève à 426 €/1000 L !
La Coordination Rurale 43 était traité d'utopiste quand elle annonçait, calcul à l'appui, la nécessité d'un prix de base payé aux producteurs d'au moins 400 euros les 1000 litres! Aujourd'hui, c'est une réalité bien justifiée, en tout cas pour certaines laiteries, malheureusement pas toutes!
Derrière le lait produit, il y a des vaches nourries et soignées par des éleveurs qui travaillent 365 jours par an ! Leur revenu se dégrade depuis plusieurs années, il est temps pour les transformateurs et aujourd'hui, plus particulièrement les coopératives, d'en prendre la mesure et de réagir, plutôt que d'afficher du mépris envers les producteurs qui sont au cœur de la vie économique et sociale de notre département.
