Le préfet du Cantal a annoncé une enveloppe budgétaire de 200 voire 250 000 euros par an pour un programme de recherche de 4 ou 5 ans de lutte contre le campagnol terrestre.

Ce fléau existe depuis les années 70. Comment se fait-il que la Chambre d'agriculture n'ait pas imposé l'élimination de ces nuisibles depuis ces années-là ?

Le SMSACR15 se félicite de cette décision préfectorale même si elle n'intervient qu'après de nombreuses sollicitations faites depuis des mois, la dernière ayant été communiquée au préfet de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Pourquoi les sollicitations au sein du département n'ont-elles pas eu d'écho ? Pourquoi a-t-il fallu passer par l'échelon régional pour que les habitants du Cantal soit enfin considérés ? Les responsables politiques et l'administration départementale se moquent-ils du peuple pour refuser une politique de soutien aux éleveurs et se contenter de recherches dont les résultats ne seront connus que dans 4 ou 5 ans ? Combien d'entre nous disparaîtront encore d'ici là ? Est-ce que les éleveurs sont encore trop nombreux ? Ces recherches sont évidemment importantes, y compris le travail de test en grandeur nature de la glace carbonique que la Chambre d'agriculture doit rapidement mettre en place. Le SMSACR15 s'interroge cependant sur l'efficacité de ce produit et de sa mise en place par la Chambre d'agriculture. Le SMSACR15 souhaite être convié à cette réflexion et cette étude. La pullulation de ces nuisibles a des conséquences sanitaires sur la population, qualité de l'eau dans les captages, dégâts sur les infrastructures enterrées (câbles numériques, électriques…), transmissions de maladies dont les campagnols sont porteurs ou vecteurs. Ce sont essentiellement ces conséquences qui motivent aujourd'hui l’État a se préoccuper de ce fléau mais la conséquence immédiate et urgente concerne l'avenir des exploitations agricoles. Détruire les rats est une nécessité mais il est aussi urgent que l’État indemnise les pertes au même titre que d'autres catastrophes naturelles comme la sécheresse. Le SMSACR15 rappelle que les agriculteurs sont les premières victimes de ces campagnols avec des pertes énormes de récoltes. Le peu de fourrage récolté est contaminé, dégradant la qualité du lait et la transformation fromagère. Les pertes économiques sont ainsi considérables et toute une filière économique et culturelle de notre département est en danger. Le SMSACR15 appelle à nouveau les pouvoirs publics à prendre en considération l'appel de détresse de toute une profession et au delà des investissements sur la recherche qui prendra plusieurs années, il est indispensable d'apporter des réponses à l'urgence économique et sociale, sans être obligé de payer des cotisations supplémentaires par rapport au FMSE (FDGDon, GDS…). Une indemnisation importante et appropriée s'impose dans les jours à venir car les éleveurs ne pourront pas mettre les animaux au pâturage. Ils seront obligés d'acheter du fourrage pour les nourrir ou pour un grand nombre, d'abandonner leur métier ! N'oublions pas que le travail d'un agriculteur induit sept emplois. A chaque éleveur qui arrête, ce sont donc sept emplois qui disparaissent.

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