Le succès était toujours au rendez-vous lors de cette deuxième session du permis de chasse réservée aux agriculteurs. Organisée par la Coordination Rurale du Cantal, en collaboration avec la Fédération des Chasseurs cette deuxième promotion comptait pas moins de 10 candidats agriculteurs.
Parmi eux deux femmes, qui prouvent que cette discipline n'est plus réservée qu'aux hommes comme en témoigne Sylvie Bonnet, éleveuse :
"J'ai changé d'opinion en découvrant le milieu de la chasse que je méconnaissais. Il y a en réalité de plus en plus de points communs entre l'agriculture et la chasse qui sont toutes deux durement attaquée par les associations antispécistes. Il est ainsi primordial que ces deux mondes se respectent et se soutiennent pour gérer au mieux la faune sauvage dans un intérêt collectif.
On a souvent la vision que la chasse n'est pas un domaine ouvert aux femmes. Et pourtant en découvrant la chasse et les chasseurs, je me suis aperçue que ce n'était pas le cas. Les ACCA gérées par des présidentes fonctionnent très bien car les femmes doivent être plus performantes que les hommes pour se faire une place. De même qu'elles sont plus conciliantes et médiatrices lorsqu'il y a des conflits au sein d'un groupe. Elles permettent aussi d'amener un peu de douceur et de convivialité, ce qui permet de redorer le blason de la chasse. Récemment, à proximité de mon village, une présidente d'ACCA a réussi à mener une battue impliquant 4 ACCA et à obtenir des résultats satisfaisants ce qui est très rare.
Enfin, dans un contexte où la prédation augmente je me dis qu'il faut que je sois en capacité de défendre mon troupeau même si ce n'est pas aux agricultrices de prendre le fusil. L’État ne doit pas nous laisser cette charge et doit constituer des brigades encadrées par le Préfet composées de louvetiers et chasseurs compétents ! C'est à lui d'assumer cet acte. Je ne veux pas être une tueuse de loup."mais je défendrai comme une lionne mes enfants si le loup les met en danger."
