Vendredi 17 juillet, plusieurs élus de la CR 03 ont rencontré le député Jean-Paul DUFREGNE à sa permanence pour aborder les différentes problématiques que rencontre l'agriculture actuellement : installation des jeunes agriculteurs, , non-application de l’article 44 de la loi EGALIM, irrigation… En guise d’introduction, François WALRAET, nouvellement élu à la tête de la CR régionale, a tenu à rappeler combien il est important que la prise de conscience du rôle nourricier des agriculteurs, qui s'est effectuée durant le confinement,  perdure dans le temps : "On s'est rendu compte que les agriculteurs constituaient un des maillons primaires de la chaîne".

Une autre réflexion pour l'installation

Les élus de la CR ont souhaité commencer ce rendez-vous en abordant la question de la jeunesse et de l'avenir de l'agriculture. Quel avenir pour un jeune agriculteur en France ? Actuellement, on constate que de plus en plus d'agriculteurs s'agrandissent mais que peu de jeunes s'installent ! Et pourtant, même si le métier n'est pas très attrayant sur le papier (beaucoup d'heures pour un revenu très médiocre), ce n'est pas le manque d'envie mais le processus d'installation qui les freine ! Pour la CR 03, c'est une évidence, ce schéma est obsolète, il faut pouvoir réinstaller des jeunes correctement et revoir ce système d'aide qui "subventionne" les jeunes pendant 5 ans  puis les laisse totalement submergés par les charges au delà des 5 ans ! Des prêts de carrière à taux réduit pourraient  constituer une partie de la solution mais sans prix rémunérateurs, rien n'est possible. Il est temps également que les projets professionnels tiennent compte de la rentabilité réelle des exploitations et de leur capacité à rembourser les prêts.

 

La désillusion de l'article 44

Alexandre ARMEL qui avait participé en février à un débat à l'Assemblée nationale avec une quarantaine de députés sur l'article 44 de la loi des EGA exprime les désillusions que cette loi a suscité chez les agriculteurs: « On a mis le doigt sur un des possibles leviers qui aurait pu permettre une rémunération juste des agriculteurs mais qui n’est pas pris en compte. Aujourd'hui, on nous demande de produire pas cher avec un cahier des charges très strict tout en important des denrées alimentaires ne répondant sur aucun point à nos normes. C'est de la concurrence déloyale où l’État est complice ! »

 

Quelles armes face au réchauffement climatique?

Enfin, sujet d'actualité : comment adapter les productions au réchauffement climatique ? François WALRAET, céréalier à Saint-Christophe expose le problème. "Depuis 3 ans, nous sommes confrontés à des sécheresses à répétition où ne nous pouvons que constater des rendements médiocres. Face à cela, l’État avait communiqué sur la possibilité de réaliser des retenues d'eau collinaires,  ce qui constituerait pour nous la meilleure assurance récolte. Or, on se rend compte que dans l'Allier, sur les quinze projets déposés, seuls 2 projets d'extension d'irrigation verront le jour ! C'est une fois encore de la poudre aux yeux !"

 

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