Les systèmes d'assurance en agriculture, qui sont au centre des réflexions de la future PAC, sont-ils une solution pour nos revenus ? Quels sont les objectifs et les conséquences du plan Écophyto 2 ?

La Coordination Rurale de l'Ain vous invite à une réunion d'information sur ces deux thèmes le :

MARDI 7 MARS 2017 à 14H00 à la salle des fêtes de BOURG-ST-CHRISTOPHE (01800)

 
  • Assurances : table ronde avec la participation de : GROUPAMA, TERRE D'ALLIANCES, ETS BERNARD, ETS CHOLAT GAIC, PACIFICA et Jacques COMMERE, représentant CR à la commission ministérielle des réflexions sur les politiques assurantielles.
 
  • Écophyto 2 : avec la participation de Hervé MIACHON, 1er Vice-président de la Coordination Rurale et Jacques COMMERE, responsable grandes cultures de la Coordination Rurale

Les systèmes d'assurance en agriculture

 

L'année 2016 a montré combien l'agriculture était exposée au climat. Dans notre département, cela se traduit par des pertes de rendement de l'ordre de 25 % en céréales à paille, causées par l'humidité excessive du printemps.Ensuite, le déficit hydrique conjugué aux fortes chaleurs de fin d'été, a lourdement affecté les productions de maïs non irrigués. Les prix des produits agricoles, confrontés à des situations de marchés excédentaires, restent très souvent inférieurs aux coûts de production et mettent les exploitations agricoles dans des situations très compliquées.Aussi, un rapport de commission sénatoriale rendu en mai 2016 préconise de légiférer pour la mise en place d'outils de gestion des risques en agriculture. Ce moyen peut-il redonner du revenu à nos productions ? On peut en douter...

Risque sanitaire

Parmi les trois types de risques recensés (sanitaire, climatique et économique), le risque sanitaire est couvert par le fonds de mutualisation du risque sanitaire et environnemental (FMSE). Tous les agriculteurs abondent à ce fonds et l'État y participe également à hauteur de 65% maximum des indemnisations versées. Cette mutualisation montre sa limite lors de lourds sinistres (grippe aviaire, Xyllela fastidiosa sur les plantations...). Les agriculteurs doivent-ils se prémunir seuls de ce risque alors que l'ensemble de la société participe à sa propagation avec les flux internationaux de marchandises ?

Risque climatique

Le contrat aléas couvrant le risque climatique, avec son système de franchise, a pu dans certaines situations limiter la perte de revenus liée aux aléas de 2016 pour ceux qui avaient souscrit ce contrat dans le département, mais sans toutefois combler l'ensemble de la perte économique. Il est vrai que ce type de couverture vient se substituer aux Fonds de calamités agricoles suite au désengagement de l'État.

Risque "Chiffre d'affaire"

La couverture du risque « chiffre d'affaires », couvrant le double risque climatique et de volatilité des marchés, ne bénéficie d'aucun soutien, contrairement au risque climatique qui est aidé au moins partiellement par la PAC avec le contrat aléas. Les prix actuels de nos produits ne peuvent plus supporter de nouvelles charges alors qu'ils sont souvent inférieurs aux coûts de productions.

« Stabiliser les marchés » et « assurer un revenu correct aux producteurs » n'étaient-ce pas là deux des cinq objectifs de la PAC? La couverture du risque « chiffre d'affaires » n'a évidemment aucune influence sur le marché.Or, nous avons besoin d'outils de gestion physiques des marchés, des moyens de protection face aux importations, de soutien pour certaines productions (protéagineux), et de remise en cause des accords de libre-échange... pour avoir l'essentiel : DES PRIX  RÉMUNÉRATEURS !

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