Le 18 décembre la ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, a annoncé la mise en place d’un nouveau plan en faveur des pollinisateurs. Les agriculteurs déjà très impactés par le Covid-19 et les aléas climatiques ont reçu cette nouvelle avec beaucoup d’inquiétude et la sensation qu’une fois de plus, l’agriculture va servir de paratonnerre écologique.

Pour rappel, ce plan composé de quatre axes implique l’interdiction des épandages de tous produits phytosanitaires durant la période de floraison. Seuls ceux portant la mention « abeille » auront une autorisation d’épandage nocturne et jusqu’à trois heures après le coucher du soleil.

Joris Miachon, responsable de la section Jeunes de la Coordination Rurale et arboriculteur, présent lors de ce groupe de travail, est très inquiet vis-à-vis des conséquences de ce plan pour les agriculteurs : « Ce plan est inapplicable pour des raisons économiques évidentes, mais aussi au regard du  droit du travail. Ces mesures induisent un travail de nuit qui est dangereux, aussi bien pour les agriculteurs que leurs salariés, sans compter que cela risque évidemment d’envenimer les choses avec les riverains. Ce plan va accentuer les distorsions de concurrence avec les voisins européens et au-delà. Dans le cadre d’une urgence sanitaire, nous ne disposons parfois que de quelques heures pour intervenir sans quoi nous perdons toute notre production. Je rappelle la promesse du Président à Clermont-Ferrand de se fier à l’Europe et d’arrêter les mesures franco-françaises. Si les Français veulent 5 fruits et les légumes par jour dans leurs assiettes, il faudra faire un choix : sauver les agriculteurs ou complexifier encore plus la règlementation. La CR ne lâchera rien et va continuer à se mobiliser sur le terrain ! ».


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