Après les intempéries du mois de juin 2013 et la pluviométrie record de cet hiver, les agriculteurs landais seront sinistrés par la réduction budgétaire de la PAC dès 2015 !

 

L’agriculture landaise a tout pour plaire : de petites structures, une technicité et une productivité élevées, des cultures et élevages diversifiés sous labels de qualité. Mais hélas elle ne rentre pas dans le standard technocratique et « écolo » européen qui priorise l’extensif, n’aime pas les bons élèves, ni le maïs et encore moins sa monoculture.

Nicolas Jaquet, Président de la CR 40, estime que c'est une double peine car la PAC soumise aux règles de l’OMC a poussé les agriculteurs landais à se spécialiser dans le maïs à partir de 1962, et aujourd’hui les instigateurs de ces erreurs nous reprochent de ne pas faire de rotation de cultures.

Les simulations présentées hier lors de l'Assemblée Générale de la CR40 par Florence Labat du Centre d’Economie Rurale des Landes montrent que toutes les exploitations landaises verront leurs aides diminuer de 2015 à 2019, même celles qui sont spécialisées en blonde d’Aquitaine alors que le Ministre de l’agriculture Stéphane Le Foll avait promis plus d’aides pour les éleveurs.

Pour le maïs, principale production végétale du département les aides seront composées, en gros, en 2019, de 3 fois 100 € par hectare : 100 €, de droit de base, 100 € de verdissement et 100 € limités aux 52 premiers ha. Pour une exploitation de 60 ha qui ne respecterait pas le verdissement, les aides ne seraient donc que de 200 €/ha pour les 52 premiers hectares et seulement 100 €/ha au-delà. Le prix du maïs a intérêt de remonter au-dessus de 200 € la tonne pour que la rémunération de l’agriculteur soit garantie mais là rien de sûr car les américains savent produire à 120 €/t.

Le système d’assurance récolte proposé depuis quelques années est boudé par les agriculteurs  et ne répond pas à leurs attentes : trop cher, franchise trop élevée… Pour la CR, c’est une escroquerie intellectuelle qui coûte à l’Etat beaucoup plus cher que la régulation des marchés et qui ne rapportera qu’aux compagnies d’assurances. Il ne sert à rien de persévérer dans cette mauvaise voie de l’assurance, il faut prioritairement encourager la prévention des risques par le curage des fossés, le drainage, l’irrigation et ensuite permettre aux marchés de rémunérer correctement les agriculteurs pour qu’ils puissent vivre dignement du fruit de leur travail et épargner pour anticiper les coups durs.

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