Le ministre de l’Agriculture vient de présenter le plan de modernisation de la viticulture aux professionnels viticoles. L’ensemble de la filière a apporté sa contribution à ce travail, qui devait restructurer et relancer la filière vitivinicole française.

Bien que ce travail présente des pistes intéressantes, la CR remarque que de nombreuses propositions ont déjà été faites depuis plusieurs années (segmentation, engagement parcellaire,…) sans que jamais aucune décision ne soit réellement prise. La CR émet le vœu que cette fois, les propositions deviennent des mesures réellement applicables et appliquées.

Malgré tout, la CR aurait aimé plus d’ambition, afin de simplifier et d’assouplir les nombreuses structures qui pèsent sur les viticulteurs. Seul le conseil national de la viticulture, qui n'a jamais fonctionné, est supprimé. Il reste trop d’instances en activité dont les rôles respectifs ne sont pas suffisamment définis. Ni la composition des Conseils de bassin ni leur financement ne sont réellement clarifiés, ce qui sera très préjudiciable à un fonctionnement transparent. La CR n’a cessé de dénoncer cette opacité et avait demandé un changement.

Concernant les simplifications proposées, la CR ne peut accepter que les aires de vinification soient plus larges que les aires de production des vins à indication géographique. Cela est contraire à une viticulture française de terroir, de qualité et facilement compréhensible pour le consommateur !

La CR ne voit donc pas l’opportunité de témoigner autant d’autosatisfaction, alors qu’en Languedoc Roussillon certaines coopératives ont baissé de 10% leurs acomptes de règlement du vin, que de nombreuses retiraisons de vin n’ont toujours pas eu lieu et que le cours du vrac est inférieur au coût de production. Des exploitations ont d’ores et déjà mis la clef sous la porte.

La gestion sociale des crises relève du rôle de l’Etat. La CR attend donc du Ministre, outre un plan de modernisation réaliste et ambitieux, une série de mesures sociales destinées à soutenir les exploitations et permettre aux viticulteurs qui souhaitent arrêter de le faire dans des conditions dignes.

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