Le battage médiatique autour des foires au vin ne doit pas masquer la réalité : la consommation de vin en France chute lentement mais inexorablement. Passée de 104 litres per capita en 1975 à 52,6 l en 2006, certains experts pensent qu’elle pourrait se stabiliser à l’avenir autour de 25 l/habitant. Une telle baisse induira indubitablement la réduction du vignoble français et donc l’arrachage massif de vignes.

Outre la perte d’emplois que cela occasionnera, c’est l’ensemble de notre héritage culturel, gastronomique, paysager et touristique qui sera amputé de ces hectares.

La CR a écrit aux ministres de la Santé et de l’Agriculture pour les interpeller sur la nécessité d’une éducation réelle et sérieuse sur ce produit culturel et gastronomique. En effet, si l’export est une piste essentielle sur laquelle il convient d’aider nos entreprises, la consommation intérieure ne saurait être négligée. Face aux lobbies antialcooliques et à la politique du tout répressif qui se dessine, la CR souligne la nécessité de sensibiliser les consommateurs français à une consommation modérée et responsable de vin.

Le vin est un produit gastronomique, culturel et festif, mais aussi compliqué à appréhender : l’exemple du Québec avec son programme Educ’vin et de nombreuses études sociologiques sur le sujet prouvent qu’une consommation modérée et un apprentissage à la connaissance du vin permettent de réduire l’alcoolisation des jeunes.

Il y a là un grand challenge pour la profession viticole comme pour les médecins ! La CR souhaite être associée à ce travail et se tient à la disposition des ministères pour leur faire part de ses analyses.

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