Le 28 novembre dernier, D. Bussereau, Ministre de l’Agriculture, a estimé que la France est « en train de sortir de la crise vitivinicole ». Pour la CR cet optimisme béat n’est pas de mise. Même si les exportations semblent s’améliorer, l’impact ne s’est pas encore exprimé dans les trésoreries des vignerons, qui connaissent de terribles difficultés après le versement MSA de fin d’année.

Les cotations réelles des vins donnent également tort au Ministre de l’Agriculture, car les prix proposés aux vignerons sont encore en dessous des prix de revient (parfois même inférieur à la moitié de celui-ci) et les coopératives prévoient même une nouvelle diminution des acomptes.

Pour une sortie de crise réelle et rapide, le gouvernement doit s’investir réellement dans le secteur vitivinicole. Pour redresser ce secteur, la Coordination Rurale propose trois idées majeures :

  • La CR demande qu’une politique ambitieuse de conquête des marchés export soit mise en place, au lieu de subventionner par l’arrachage des vignes la destruction de notre patrimoine économique, culturel et touristique ;
  • Parallèlement aux exportations, la CR rappelle qu’il est essentiel de soutenir un marché intérieur dynamique, ce qui ne peut se faire dans l’atmosphère de prohibition larvée autour du secteur vitivinicole. La CR demande de repenser la lutte antialcoolique en France, afin d’augmenter son efficacité, en s’attaquant aux vraies racines de l’alcoolisme ;
  • La CR demande l’application rapide de la TVA sociale, sans laquelle les exploitants demeurent exposés à des distorsions de concurrence liées au poids de leurs charges sociales et qui deviennent insurmontables dès que le marché faiblit.

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