L’ANPAA (*) avait attaqué le journal Le Parisien pour une série d'articles sur le champagne, parus en décembre 2005, sous le titre « Le triomphe du champagne », au motif que « toute communication en faveur d’une boisson alcoolique, comme une série d’articles en faveur du champagne, constitue une publicité, soumise de ce fait aux dispositions du Code de la Santé publique. »

Dans son jugement du 20 décembre 2007, le Tribunal de Grande Instance de Paris déclare que ces communications constituent des publicités. Et de ce fait, elles auraient dû respecter les dispositions du code de la santé publique et en particulier être assorties de messages sanitaires. Le Parisien a été condamné à verser 5 000 € de dommages et intérêt à l’ANPAA.

Suite à cela l'Association Nationale des Elus de la Vigne et du Vin, qui rassemble près de 600 élus, a lancé un appel en faveur de la liberté d'information de la presse le 19 janvier 2008. Depuis, l'Association de la Presse du Vin (APV, qui réunit 225 journalistes) « apporte tout son soutien à cette démarche » et se dit « prête à contribuer à toute action contre des tentatives de censure abusives et des jugements pouvant faire jurisprudence ».

Elle considère en particulier le procès intenté par l'ANPAA à l'encontre du Parisien comme « un abus de pouvoir » et « contraire à la liberté d'expression et d'information de la presse. L'APV estime que « l'apprentissage de la responsabilité dans la consommation des boissons alcoolisées est la pierre angulaire de toute politique solide de protection de la santé publique et que cet apprentissage suppose, entre autre, une presse libre ». La CR ne peut que se joindre à cette démarche.


(*) : ANPAA : Association Nationale de Prévention en Alcoologie et Addictologie

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